Comme chaque année, le Parti socialiste des travailleurs (PST) a choisi de célébrer, dans la protestation, la Journée mondiale des travailleurs, hier, à travers une marche dans la ville de Béjaïa. Plusieurs dizaines de personnes ont pris part à la manifestation de rue qui s'est ébranlée au milieu de la journée, du théâtre régional de la ville vers le siège de la wilaya, sous le mot d'ordre «pour un front démocratique antilibéral et anti-impérialiste». Tout au long du parcours de la marche, les manifestants ont repris à tue-tête des slogans fustigeant «la politique libérale qui privatise, ferme les entreprises et favorise l'importation, contre l'impérialisme qui pille nos richesses, contre le chômage, la précarité de l'emploi et l'austérité imposée aux travailleurs et aux masses populaires». Dans une prise de parole, les différents intervenants ont appelé à l'intégration des contractuels dans tous les secteurs, la levée du secret bancaire qui «mettra à nu les corrompus ainsi que pour les libertés démocratiques».«La chute du prix des hydrocarbures, la détérioration de la situation sécuritaire régionale et même la maladie de Bouteflika sont instrumentalisées pour accélérer le rythme des réformes économiques libérales», estime le PST dans une déclaration rendue publique pour cette Journée internationale des travailleurs. «Une campagne politico-médiatique est mise en branle autour de "l'unité nationale et le front intérieur, le tarissement des réserves de pétrole», la diabolisation des mobilisations sociales et des grèves, etc., dans le but de conditionner ses partis, les organisations patronales, le SG de l'UGTA tend à faire accepter les mesures antipopulaires de la loi de finances 2016, ainsi que les projets de lois en voie d'adoption, tels le code du travail, le code de l'investissement, la loi sanitaire», note le PST dans sa déclaration tout en dénonçant «le bradage des richesses nationales au profit d'une poignée "d'investisseurs" amis et de multinationales, souvent impliqués dans les grands scandales de corruption». Aussi, le Snapap a également organisé une marche qui a pris le départ de la maison de la culture, Taos Amrouche, vers le siège de la wilaya pour réitérer les principales revendications socioprofessionnelles des travailleurs et exiger l'intégration des travailleurs vacataires ainsi que le respect des libertés syndicales.