Le concours de recrutement des enseignants a compté près d'un million de candidats. Il a également fait l'objet de quelques fraudes via les technologies de l'information (3G). Des infractions pour lesquelles la ministre de l'Education nationale a assuré des poursuites judiciaires contre les impliqués. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Nouria Benghebrit a affirmé la réception de 971 964 candidats dont 35 881 enseignants contractuels, samedi, pour le concours de recrutement de 28 000 enseignants. Se disant optimiste par la participation de cette dernière catégorie et du «bon déroulement globalement de cet examen». Débutant à huit heures du matin pour prendre fin à 19 heures, elle a signalé «qu'aucun retard n'a été toléré lors des épreuves». Par ailleurs, Benghebrit a confirmé l'enregistrement de tentatives de fraude suite à la distribution des sujets d'examen, par l'utilisation de l'internet mobile (3G). La ministre a été catégorique à ce propos : «Toute personne confondue de perturbation du concours, que ce soit par la publication des sujets d'examen sur les réseaux sociaux ou en tentant d'obtenir des réponses sera, inévitablement, soumise à une enquête». Ceci, en rappelant que la même procédure a été, précédemment, engagée pour le baccalauréat. Evidemment, un système de traçabilité fiable existe, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux de manière à permettre «l'identification exacte des fraudeurs», a-t-elle averti. Tout en précisant que ce ne sont pas seulement les candidats qui seront concernés par cette enquête, mais certainement l'ensemble des impliqués. Effectivement, vendredi, soit un jour avant le concours, un certain nombre de sujets ont été publiés sur Internet et le réseau social Facebook notamment. «Vérification faite, il s'agissait de faux sujets. C'est ce que certaines personnes ont fait l'année dernière lors de l'examen du baccalauréat. L'objectif étant la déstabilisation», a-t-elle affirmé. Néanmoins, actuellement, rien ne permet «de dire que ce ne sont pas des tentatives isolées». Certains groupes et pages, sur le même réseau social, ont été très actifs dans la publication et le partage «des présumés sujets» faisant ainsi le relais sur la Toile. Si semer la zizanie est ce qui a été recherché, Benghebrit avertit qu'il n'y aura aucune tolérance vis-à-vis de ces actes préjudiciables qui «portent atteinte à la crédibilité du concours ou à l'éducation algérienne». Attestant «qu'il n'est nullement question que la confiance des candidats intègres soit déstabilisée ou que leur volonté de réussir soit entravée par les fraudeurs». Rajoutant, que «leurs chances de succès seront préservées en toute impartialité». Cela dit, la ministre a assuré, qu'après investigation, «les plus sévères des sanctions seront appliquées aux fraudeurs, outre la radiation, l'emprisonnement n'est pas à écarter». Au-delà de «l'exemplarité» dont le futur enseignant doit faire preuve et qui est remise en cause par ce type d'actes dévalorisants, il en va de l'image et du sens moral de la profession à protéger, ce sur quoi Benghebrit dit être tout à fait intransigeante et impitoyable.