La ministre a fait savoir qu'elle appliquerait la tolérance zéro pour les fraudeurs qui ne respecteraient pas la règle de droit. Il s'agira pour cette session de faire oublier le fiasco de l'année dernière et de redonner à un examen dont la crédibilité est entachée ses lettres de noblesse. Le fameux seuil, les exigences sans cesse revues à la hausse des candidats et le nivellement par le bas ont en effet fini par avoir raison de la notoriété du baccalauréat. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Coup d'envoi demain des épreuves du baccalauréat. Plus de 657 026 candidats ont rendez-vous avec un examen décisif qui couronne treize années de scolarité. Point de dispositions particulières cette année. Les candidats examineront dans les mêmes conditions que les années précédentes. Ils seront néanmoins soumis à une surveillance plus importante afin d'éviter le scénario de la triche généralisée. L'heure de vérité a sonné pour des milliers de lycéens. Dès demain, ils se rendront aux centres d'examens pour y subir les épreuves du baccalauréat qui s'étaleront jusqu'à jeudi prochain. Le stress laissera alors place à la concentration dans l'espoir de décrocher le sésame pour l'université. Ils seront 657 026 candidats dont 450 374 scolarisés et 206 652 libres à prendre d'assaut demain les centres d'examens. Leur nombre a augmenté cette année de 87 669 candidats, soit un taux de 15,40% par rapport à l'année précédente. Comme le veut la tradition, les filles seront plus nombreuses. Elles sont au nombre de 369 675 candidates contre 287 351 garçons. Selon les statistiques fournies par l'Office des examens et des concours, ils seront 2. 551 candidats issus des écoles privées, 280 personnes aux besoins spécifiques, 833 étrangers et 2 432 issus des centres de rééducation à tenter de se surpasser. Pour assurer le bon déroulement des épreuves, 2 181 centres d'examens et 57 centres de correction ont été retenus. Pas moins de 120 000 enseignants sont chargés de la surveillance des examens, 34 000 autres de la correction et 16 000 autres de l'observation. En dépit de ce dispositif, l'ombre du scandale ayant entaché la session de 2013 plane sur les épreuves. Des lycéens non «satisfaits» des sujets d'examens et les jugeant trop difficiles avaient été à l'origine de troubles et s'étaient octroyé le droit de tricher massivement. Les vidéos montrant des candidats au baccalauréat travailler en groupe comme s'il s'agissait de révisions avaient fait le tour de la toile. Le ministre de l'époque avait tenté de minimiser les faits en affirmant qu'il s'agissait de cas isolés mais il s'agissait là d'un grave précédent qui a définitivement entaché la crédibilité d'un examen déjà en perte de valeur. Les sanctions appliquées aux élèves tricheurs avaient donné lieu à des manifestations de colère de la part des concernés qui, toute honte bue, manifestaient dans les rues pour exiger la levée des sanctions. Pour éviter que ce scénario ne se répète, la ministre de l'Education a reconduit les mêmes dispositions traditionnellement mises en place pour ce type d'examen. Les candidats ont été avertis que la fraude sera sanctionnée sans complaisance. Des avertissements ont été notifiés dans les convocations à l'examen. Les surveillants quant à eux seront dans l'obligation de rédiger deux procès-verbaux à l'issue de chacune des épreuves. Un premier qui doit être global et un second dans lequel doit être consignée toute tentative de fraude avec mention des noms des personnes impliquées.