La secousse tellurique de magnitude 5 sur l'échelle de Richter enregistrée dans la partie nord-est de Médéa en date du 10 avril écoulé n'aura pas été anodine. La commission de wilaya chargée du suivi de cette affaire a dressé un bilan encore provisoire des dégâts occasionnés par cette catastrophe naturelle et les instances concernées travaillent d'arrache-pied pour réhabiliter ce qui a été endommagé, et pour venir ainsi en aide aux familles sinistrées. L'introspection du CTC fait état de 171 logements sociaux présentant des fissurations qui, d'après M. Hammouche directeur du bureau du Contrôle technique de la construction(CTC) de Médéa, sont superficielles et ne présentent aucun danger pour leurs occupants : «les structures sont intactes», dira-t-il. Dans ce sens, l'opération de réhabilitation qui consiste en la restauration du visible est en cours et déjà finalisée pour une cinquantaine de logements casés «vert» lors de l'évaluation des dégâts. Pour le reste, concernant les maisons individuelles, 950 d'entre elles ont été expertisées dont 17 catégorisées «rouge», car présentant un risque majeur d'effondrement. Il s'agit pour ces dernières habitations précaires bâties en pierre ou en brique sans armature aucune. Six familles réfugiées dans des écoles attendent d'être relogées dans le cadre du programme des 20 logements OPGI dans la commune d'El-Mihoub. Les travaux de réhabilitation avancent à une cadence accélérée dans les établissements scolaires – pour lesquels on enregistre l'endommagement de pas moins de 34 classes – pour garantir le bon déroulement du protocole des examens certificatifs dans les trois paliers. Il est à noter qu'El-Azizia et El-Mihoub sont les communes qui ont été le plus affectées par la secousse. Par ailleurs, le directeur de l'Office de la promotion et de la gestion immobilières de Médéa a rassuré les habitants en leur expliquant que le parc immobilier de l'OPGI était conçu selon les normes parasismiques énoncées par le règlement de 1988. Ce même responsable nous a confié : «... nous avons eu à assurer beaucoup plus une prise en charge psychologique.»
