Un mouvement de grève sera observé dans le secteur des finances à partir du 22 du mois en cours. L'annonce en a été faite hier par le secrétaire général de la Fédération nationale des fonctionnaires du secteur des finances affiliée au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, Snapap. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - C'est lors d'une conférence de presse animée hier au siège de son syndicat que ladite fédération a annoncé la couleur. Cette montée au créneau du Snapap à travers sa structure fédérale en charge du secteur des finances s'explique, selon son secrétaire général M. Lasnaâ Nacer, par le refus du département ministériel des finances de donner suite aux revendications des travailleurs du secteur. Mais avant d'arrêter le principe d'aller vers un arrêt de travail de trois jours à partir du 22 du mois en cours, la Fédération des fonctionnaires du secteur des finances relevant du Snapap, avait déjà, selon la même source, tiré la sonnette d'alarme et interpellé la tutelle en observant une journée de protestation le 2 mai dernier, d'où la tenue en session extraordinaire d'un conseil national le 10 mai dernier. Le secrétaire général de ladite fédération dit avoir remis au ministère des Finances une plateforme de revendications socioprofessionnelles depuis plusieurs semaines qui «n'a connu aucune suite favorable». Cette plateforme a été remise à la tutelle, affirme l'organisation syndicale, après une rencontre qu'elle a eue avec le secrétaire général du ministère et le directeur général des ressources humaines le 16 mars dernier. Les travailleurs du secteur des finances réclament, entre autres, la révision de certaines dispositions du statut particulier et du régime indemnitaire de l'ensemble du personnel exerçant dans les différents établissements, organismes et structures de ce secteur. Ils demandent également l'intégration de tous les travailleurs des corps communs dans les corps techniques en les soumettant au même régime indemnitaire. Le syndicat du secteur demande également l'accès de l'ensemble des travailleurs ayant plus de 10 ans d'ancienneté à la promotion, le calcul de la prime de rendement sur la base d'un taux de 40% du salaire, l'institution d'une prime de départ à la retraite, le dégel des concours de recrutement internes pour les postes vacants, l'exonération de l'impôt pour les travailleurs ayant des salaires équivalents ou inférieurs au SNMG, qui est fixé à 18 000 DA, et faire bénéficier l'ensemble des employés du secteur de crédits sans intérêt dans le but de l'acquisition de logements ou de voitures. La fédération porte également d'autres revendications d'ordre structurel ou organisationnel. Elle demande, ainsi, l'octroi de la qualité d'agent de police judiciaire pour certaines hautes fonctions, mais également l'exigence d'un réaménagement des heures de travail pour les régions du Sud. Le conférencier, qui a rappelé la réussite du dernier débrayage, a affirmé que, cette fois-ci, «le mouvement sera général et paralysera toutes les activités du secteur des finances».