L'opération de renouvellement des instances de gestion de football débutera en cette fin de mois de mai et se prolongera jusqu'au début du mois prochain. A un élément près, toutes les structures vont devoir vivre au rythme du statu quo. En ce sens que seule la Ligue inter-régions que dirigeait Mohamed Boukaroum pourrait changer de mains. Le mandat des présidents des quarante-huit (48) Ligues de wilaya, des neuf (9) Ligues régionales, de la Ligue inter-régions, de la LNFA et de la LFP a pris fin en mars dernier pour la plupart. Sur le plan statutaire, toutes ses instances devaient terminer leur mandat à la fin des saisons sportives. L'opération entamée depuis quelques semaines a suivi un cours procédural. A savoir installation des commissions électorales, appel et études des candidatures et, enfin, assemblée générale élective. Les premières étapes terminées, les premiers scrutins auront lieu à partir de ce week-end. L'opération visera d'abord le renouvellement des bureaux exécutifs des Ligues de wilaya. Sur les 48 présidents en poste, rares seront ceux qui ne postuleront pas à leur propre succession. Comme s'il s'agissait d'une recommandation venue d'en-haut. Les 9 Ligues régionales dont les membres de l'AG passeront devant l'urne progressivement la semaine prochaine ne devraient pas, non plus, changer de patrons. Les Ali Baâmer (Ouargla), Mohamed Dehamchi (Constantine), Ahmed Bensekrane (Oran), Ahmed Mebrek (Annaba) et Noureddine Boulefaât (Alger) vont devoir vivre une nouvelle aventure. Un cinquième mandat d'affilée pour certains. Seul Youcef Benmedjber (président par intérim de la Ligue de Blida) va devoir prendre sa «promotion». L'ancien président de la commission d'arbitrage de la Ligue d'Alger qu'on dit «nouveau chouchou» de Mohamed Raouraoua est appelé à succéder à Mohamed Boukaroum désormais lâché par son ancien ami...La Ligue de Batna qui a destitué son président élu Mohamed Beghora suite au scandale qui a éclaté au début de l'année (février) et qui a été remplacé par Brahim Saker (membre de la ligue de wilaya de Biskra) connaîtra, de son côté, son président ultérieurement. L'AGex de mise en conformité des statuts qui devait avoir lieu le 1er juin prochain a été reportée sine die «pour des raisons administratives», lit-on dans le communiqué publié sur le site de la LRFB. Plus haut, la situation est encore plus «éclaircie». Le calendrier électoral nous propose trois scrutins successifs : la LNFA d'Ali Malek pour le jeudi 2 juin, la Ligue inter-régions du désormais ex-président Mohamed Boukaroum programmée le samedi 4 juin et, enfin, celle de l'intouchable Mahfoud Kerbadj (LFP) dont l'AG élective se tiendra le dimanche 5 juin. Des conclaves de simples formalités, en définitive. Faut-il spéculer sur l'intérêt d'une telle opération dont les résultats sont connus d'avance ? S'il est vrai que de légers réaménagements seront opérés sur la composante des bureaux exécutifs de la soixantaine de Ligues, les nouvelles têtes qui apparaîtront sur la carte nationale du football n'auront aucun poids lorsqu'il s'agira de prendre les grandes décisions. En fait, ces nouveaux venus ne voteront pas les changements claironnés par les hauts responsables du sport roi en Algérie. La lutte contre la corruption, la violence et les chantiers portant sur le développement de la pratique du football continueront à être discutés par les dignitaires du pouvoir footballistique chez nous. Cela n'ébranlera pas, en tout cas, la quiétude du premier responsable de la plus haute instance nationale (FAF) dont l'élection n'est prévue qu'à la fin du premier trimestre de l'année prochaine. Soit précisément au lendemain de la CAN-2017 que l'Algérie devait «naturellement» accueillir avant que les membres du CE de la CAF ne décident d'offrir leurs voix au Gabon. Ceux qui s'attendent à de profondes réformes dans le football national devront recadrer leur rêve !