La prochaine conférence ouverte, la neuvième de rang, de la coordination de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT), prévue l'année prochaine, pourrait se tenir à Alger. M. Kebci-Alger (Le Soir) - C'est ce que Louisa Hanoune a soutenu, hier dimanche, dans une conférence de presse pour faire le bilan des travaux de la réunion de deux jours, avant-hier samedi et hier dimanche de cette coordination en présence de représentants syndicaux, de partis politiques venus de France, du Brésil, du Togo, de la Guadeloupe et de l'Afrique du Sud. Un conclave lors duquel un large tour d'horizon de la situation de la classe ouvrière de par le monde a été effectué, avec le passage au crible de la situation de la classe politique, du travail des enfants et de la situation des jeunes et des étudiants dans ces pays, mais aussi dans d'autres. La secrétaire générale du PT qui coordonne, en compagnie de Geffrey Excoffon, la coordination de l'EIT a affirmé étudier cette proposition d'abriter cette 9e conférence au gré de l'évolution des développements politiques, économiques et sociaux que le pays enregistre actuellement. Cela dit, les participants à cette réunion d'Alger ont eu à partager leur conviction quant à la «similitude» des situations dans leurs pays et dans d'autres contrées de la planète. Avec, il est vrai, les exemples brésilien et français et autres sud-africain et togolais. Une similitude empreinte de «remise en cause des acquis politiques et économiques» du monde du travail, attentant, dans leur finalité, «à la souveraineté des peuples accablés et à l'indépendance des nations ainsi broyées». Une œuvre déstructurée menée de main de maître par ce «mélange explosif économique et politique» qui vise à abattre les acquis sociaux. Comme c'est le cas en France en proie, selon Patrick Hébert, du parti ouvrier indépendant français, à une «situation explosive avec un gouvernement qui tient à son code du travail, qui remet en cause bien des conquêtes sociales, fruits de longs et laborieux combats» et «menacent également les souverainetés nationales, l'indépendance des organisations ouvrières et les droits démocratiques». Mais la situation dans l'Hexagone est aussi marquée par «des résistances qui s'opèrent» avec, en vue, la manifestation grandiose prévue pour le 14 juin prochain. Pour sa part, Jukio Turra, de la Confédération unie des travailleurs (CUT) du Brésil, a estimé que la situation dans le pays est à la fois «difficile et complexe», soutenant que la présidente Dilma Rousseff a été victime d'une «nouvelle formule de coup d'Etat mené à partir des institutions». Un «modèle» déjà usité chez les voisins du Honduras et du Paraguay. Affirmant que l'équilibre des forces a été plus que rétabli en terme de mobilisation populaire face à la droite, Turra avertit que les prochaines cibles de l'offensive générale du système capitaliste sera le Venezuela.