L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), puissance publique auprès des contractants opérant ou désirant investir en Algérie, a réuni hier à son siège les représentants des compagnies pétrolières étrangères partenaires de notre pays. A l'ordre du jour, deux points majeurs : apporter plus de clarifications sur le cadre réglementaire régissant l'ensemble des investissements dans l'amont pétrolier algérien, mais aussi sensibiliser ces compagnies sur la nécessité de s'impliquer dans l'activité de la prospection. Younès Djama - Alger (Le Soir) - Cette rencontre est la seconde du genre après celle ayant eu lieu le 25 novembre dernier. A l'occasion, une présentation a été faite sur le potentiel et la nature des hydrocarbures qui existent sur les différents bassins : huile, gaz et condensat. Les bassins ciblés sont situés au Sahara central et le Sud-Ouest algérien. Aussi, le nord de l'Algérie présente lui également des opportunités de prospection, a-t-on relevé. Actuellement, dans le domaine de la prospection, il y a lieu de rappeler que la compagnie nationale Sonatrach opère dans trois périmètres dont un en consortium avec l'italien Eni, au nord de Timimoun. Actuellement, le domaine minier global est de l'ordre de 1,5 million de km2 dont 60% sont ouvrables à la prospection. «Cette journée s'inscrit dans le cadre de la nouvelle synergie que nous souhaitons mettre en place en termes de dialogue et de concertation avec nos partenaires pour d'une part, clarifier et apporter des précisions quant au dispositif légal et réglementaire régissant les activités hydrocarbures, et d'autre part donner l'opportunité à nos partenaires de nous faire part de leurs centres d'intérêts dans l'objectif de promouvoir nos domaines miniers», a déclaré Sid-Ali Betata, président d'Alnaft. A ce titre, le président d'Alnaft a indiqué que les compagnies intéressées par la prospection peuvent demander l'obtention d'une autorisation de prospection afin de réaliser des activités de prospection, les acquisitions sismiques, les interprétations, les études géologiques, et même des forages stratigraphiques (succession des différentes couches géologiques). Il a rappelé que le cadre légal a favorisé les compagnies étrangères à s'intéresser à la prospection. Ainsi, la compagnie italienne Eni a obtenu l'autorisation de prospection à la suite des amendements de la loi de 2013. «L'objectif de la journée d'aujourd‘hui, c'est d'expliquer plus en détails le processus lié à la prospection, et aussi clarifier aux compagnies intéressées que ce sont de simples demandes à effectuer à Alnaft avec un programme minimum et un budget prévisionnel pour avoir accès aux informations qui existent et d'en acquérir de nouvelles, leur permettant d'avoir une évaluation sur le potentiel en prévision d'un contrat», note encore Sid-Ali Betata. De son côté, Djamel Bekkouche, consultant auprès d'Alnaft, a expliqué que la prospection constituait une étape essentielle pour la recherche des hydrocarbures. Dans son discours, le président d'Alnaft a précisé que la voie privilégiée par la loi c'est l'appel à la concurrence, soulignant que la prospection constituait «une étape importante pour la recherche et l'exploration des hydrocarbures».