Milieu de terrain infatigable et efficace, Mourad Delhoum espère bien apporter tout le poids de son expérience à ses jeunes coéquipiers sétifiens avant d'entamer l'aventure africaine dans quelques jours. Même s'il considère que le groupe de l'ESS est relevé, il estime que l'Aigle noir est capable de le survoler pour atteindre la demi-finale. Le Soir d'Algérie : Avant tout, vous allez bientôt aborder la compétition africaine. Quel est votre avis sur le tirage qui vous propose des Sud-africains, des Nigérians et des Egyptiens ? Mourad Delhoum : Moi je pense que c'est un tirage difficile. J'ai entendu certains qui pensent que c'est un groupe relativement facile mais pour moi, ce n'est vraiment pas le cas. Vous n'allez pas affronter des foudres de guerre... Je ne suis pas d'accord avec vous. Les Sud-africains sont considérés comme les Brésiliens du continent. Les Nigérians d'Enyimba sont d'anciens vainqueurs de cette compétition. Quant au Zamalek, c'est toujours un grand d'Egypte. Oui, sincèrement, le parcours s'annonce semé d'embûches et nous devons nous préparer en conséquence. Le plus dur ce sera les longs déplacements en Afrique ? C'est certain. Ce sont les déplacements très longs et fatigants et croyez-moi, compte tenu de mon expérience, je peux vous dire que ces trajets vont nous empêcher d'avoir une récupérationj adéquate. Comment avez-vous accueilli l'arrivée du nouvel entraîneur, Abdelkader Amrani, qui a succédé à Alain Geiger ? C'est la première fois que je vais travailler sous les ordres de Abdelkader Amrani qui est un entraîneur bien connu en Algérie. Ce que je peux dire, c'est qu'en tant que professionnels, on va essayer de lui faciliter la tâche. Pour aborder cette Champions League, faut-il renforcer l'Entente dans tous les secteurs ? Il est impératif de renforcer l'équipe avec des joueurs expérimentés pour pouvoir aller très loin dans cette compétition. Sur ce plan, on peut faire confiance à nos dirigeants qui ont déjà entamé la mise en œuvre du recrutement. Vous avez eu une belle carrière à ce jour avec l'ESS, mais ne regrettez-vous pas d'avoir raté un parcours international ? En 2009, lorsque mon nom était apparu sur une liste de quarante pré-sélectionnés, certains se sont étonnés de me voir y figurer, ensuite on ne m'a plus convoqué. Il n'y a pas de regrets à avoir. C'est le destin, et il faut l'accepter. A 31 ans, vous pensez déjà à la reconversion ? A cet âge-là, il est normal de songer à l'après-football. Ce sera une reconversion au poste d'entraîneur ? Non, pas du tout. Je n'ai vraiment pas l'intention de suivre des stages pour l'obtention d'un diplôme d'entraîneur comme le font plusieurs anciens joueurs. A la fin de ma carrière, je quitterai le monde du football. Pourquoi tant d'amertume pour un monde qui vous a beaucoup apporté ? Je reconnais que le football m'a donné beaucoup, mais nous sommes très loin du véritable professionnalisme. Ce n'est pas un univers très sain et c'est pour cela que je veux m'en éloigner lorsque je raccrocherai les crampons. Avec l'espoir de décrocher auparavant une autre LDC africaine ? Notre premier objectif pour le moment, c'est d'atteindre les demi-finales. Ensuite, on verra bien.