La France et le Nigeria renouent avec le tour principal, question de redorer leur blason. En effet, ces deux formations avaient complètement raté leur Mondial d'Afrique du Sud en quittant la compétition au premier tour, lors de l'édition de 2010. Le hasard a voulu que chacun de ces deux teams a enregistré un nul et deux défaites et le comble a été cette fameuse grève des joueurs français. La page tournée, chacun des deux ensembles s'est remis en cause pour entamer un autre démarrage qui a commencé à donner ses fruits en cette édition. Du côté tricolore, c'est une équipe new look sous la coupe de Didier Deschamps qui séduit avec un jeu offensif efficace. Dès sa prise de fonction, il défraie la chronique en osant le renouvellement de génération puisqu'il fait appel à une armada de joueurs sans grande expérience internationale faisant un contre-pied à la politique de son prédécesseur Laurent Blanc. Il a osé « inviter » des cadres que sont Diara, Gourcuff, Malouda, Nasri, Mexés et Rami à suivre le Mondial brésilien... à la télé. Pour l'ancien champion du monde de 1998, l'Euro 2016 est son objectif à long terme, sans pour autant sacrifier ce Mondial. Jusqu'à présent, tout sourit aux Français et les observateurs s'accordent à dire que la formation française atteint souvent les derniers tours dès qu'ils sont en tour principal. En face des Tricolores, se présentent des Nigérians qui restent déroutants lors de leur séjour brésilien. Sur le terrain, les Africains ne sont pas maniables et prenables comme le désirent leurs adversaires qui les ont affrontés. Mais en dehors de l'arène sportive, bien des péripéties alimentent leurs quotidiens. Cependant le parcours des Nigérians est en dents de scie. Lors de leurs sorties, les Super Eagles, évoluant de manière regroupée, dans un schéma en 4-5-1 posent des problèmes à leurs vis-à-vis. Ce ne sont pas les Argentins qui nous contrediront. Joueurs très athlétiques, les Nigérians, comptant sur une défense assez solide se permettent des orchestrations offensives en contre assez redoutables. Les hommes de Stephen Keshi semblent rassurés par leur keeper Enyeama. Ce n'est pas tout car le gardien de but peut compter sur une ligne défensive de taille. Evoluant très regroupés, les défenseurs nigérians ont la capacité de se replier rapidement dans leur 6 m. En plus, cette défense culmine très haut. Figurez-vous qu'Ambrose a 1m 90, Yobo a 1m 85, Omuero a 1m 80 et Oshaniwa a 1m 84. Donc les coéquipiers de Benzema sont avertis. Cependant, deux facteurs importants risquent de peser sur le déroulement de ce match et le comportement des joueurs. Il s'agit du temps escompté à l'heure du match et du jeûne. Pour ce qui est du facteur temps, la partie se jouera à 13 h, moment où la chaleur et le fort taux d'humidité seront fortement ressentis par les joueurs. Les joueurs français en seront à leur première expérience avec cette fournaise contrairement aux Nigérians qui ont joué à cette heure-là, en match de poule, devant les Argentins. Quant à l'effet du jeûne sur les joueurs observant ce rite, nul ne peur le prévoir. Parmi l'effectif français, cinq sont musulmans et ce sont Benzema, Paul Pogba, Bacary Sagna, Mamadou Sakho et Moussa Sissoko. Dans le camp des Nigérians, c'est la majorité qui est de confession musulmane. Dans chacun des deux ensembles, le choix est laissé à chaque joueur d'observer ou non le jeûne. Cependant, la discrétion sera de mise pour ne pas froisser les joueurs. D'ailleurs, les coaches nigérians et français convergent à l'idée de respecter le choix de chacun. Aussi, chacun des deux camps tentera de tirer profit de ces deux facteurs analysés ci-dessus pour prendre le dessus sur l'autre.