Le ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemaâ Talai, a annoncé, hier, que les travaux du projet de voie ferroviaire devant relier le gisement de fer de Gara Djebilet (140 km de Tindouf) à Béchar sur une longueur de 950 km, ont été lancés, affirmant que la quantité de minerais à transporter annuellement est de 40 millions de tonnes. D'où l'importance stratégique d'un tel projet. Younès Djama - Alger (Le Soir) - Le gouvernement a engagé des négociations avec des partenaires chinois en vue de constituer un consortium qui sera chargé de l'exploitation du gisement minier. Les deux parties ont discuté du projet de réalisation d'une ligne ferroviaire devant relier le site de Gara Djebilet à Abadla (Béchar). Cette ligne ferroviaire devra assurer le transport, via la wilaya de Béchar, des minerais de fer extraits de Gara Djebilet vers un port minier avant leur acheminement vers les complexes sidérurgiques d'Oran, de Jijel et d'Annaba, à des fins de transformation industrielle, a rappelé Talai. Rappelons que le gouvernement table sur une production de minerais de 10 à 12 millions de tonnes en 2025. S'agissant de la régulation routière, le ministre, invité du forum du quotidien gouvernemental Ech-Chaâb, a révélé qu'une entreprise mixte dans le cadre de la règle 51/49% est en cours de création entre le gouvernement algérien et une entreprise espagnole. Le projet de JV, qui a reçu l'aval du Conseil des participations de l'Etat (CPE), devra aboutir dans les semaines à venir et aura à intervenir d'abord au niveau de la capitale en attendant la généralisation de ce système, annoncé comme une ultime parade au problème de la circulation, au reste des grandes villes du pays. Evoquant la nouvelle aérogare d'Alger, le ministre des Travaux publics et des Transports a annoncé que les travaux ont atteint un taux de 30% incluant le gros œuvre, soulignant que le projet sera livré en 2018. Sur un autre plan, Boudjemaâ Talai est revenu sur le regroupement des deux secteurs, transport et travaux publics, en un seul ministère à la faveur du dernier remaniement. Selon lui, le regroupement des transports et des travaux publics va simplifier le fonctionnement des deux secteurs, quand on sait que le secteur des travaux publics réalise un certain nombre de projets que le secteur des transports exploite. «Dans la vie de tous les jours, il y a toujours un besoin de coordination entre l'un et l'autre de ces secteurs, ce qui n'est pas souvent évident. Si on voit le cas de l'aéroport, il est réalisé par les travaux publics et exploité par les transports, cependant en cas de dégradation, ce sont les travaux publics qui vont intervenir. Aujourd'hui, l'unicité des deux secteurs va simplifier la coordination au niveau de la prise de décision et certainement de la gestion», a indiqué Talai qui souligne que le défi majeur de ces deux secteurs est d'accompagner le développement. «Tout le monde sait que le transport est le moteur du développement, mais il ne peut pas y avoir de transport en l'absence d'infrastructures», a-t-il fait savoir.