Après plus de deux années de son intronisation à la tête de la wilaya et les défis lancés par l'actuel wali consistant à venir à bout des problèmes vécus, douloureusement et au quotidien, par les populations des deux daïras de l'ouest de la wilaya, à savoir Dréan et Besbes qui englobent, par ailleurs, six communes représentant la moitié de population de la wilaya d'El Tarf, les engagements pris se sont révélés des litanies, des vœux pieux et des promesses sans lendemains. Et pour cause, les 6 communes s'alimentent en eau douce grâce aux camions-citernes qui sillonnent à longueur de journée les artères des villes, des petits villages et hameaux, en cédant les 20 litres d'eau potable à raison de 40 DA, ce qui est en soi un autre fardeau pour les familles sans ressources. De fait, ils sont plus de 300 camions-citernes à activer dans une totale anarchie et qui font commerce de cette denrée rare, sachant que l'eau distribuée par l'ADE est saumâtre, constituant, inévitablement, un danger pour la santé du consommateur. En somme, elle est imbuvable. Dans la même veine, les réseaux de distribution, dans les 6 communes, sont dans un état déplorable et dans un état de dégradation avancée, installés, depuis l'époque coloniale. Pire, les autorités locales ont été incapables durant ces 17 années de réaliser un réseau de transfert des eaux qui prend sa source du barrage de Mexa, sis dans la commune de Bougous et qui se trouve à plus de 80 km de la grande ville de Dréan. Pour y remédier, la direction de l'hydraulique a lancé un projet pour une enveloppe de 101 milliards de centimes dont le taux de réalisation a atteint les 20%, alors que les délais de réalisation qui sont de deux mois ont été dépassés depuis longtemps. Dans un autre registre, les habitants de la commune de Dréan souffrent le martyre à cause des interminables travaux des projets relevant du programme de l'amélioration urbaine. En effet, après la réfection des réseaux d'assainissement et celui d'AEP, les projets de l'amélioration urbaine, inscrits à l'indicatif de la commune en question n'ont pas encore démarré, et ce, depuis plusieurs mois. Face à cette situation incongrue, la population, qui vit avec des routes éventrées, des trottoirs défoncés et surtout dans la poussière et autres matériaux hétéroclites, en cette saison estivale et caniculaire, ne sait plus où donner de la tête. Ainsi, la population, exténuée, est prise en étau entre un quotidien des plus durs et les sempiternelles promesses des responsables locaux.