Le département d'Etat américain a autorisé le «départ volontaire» des familles de son personnel en Turquie après le coup d'Etat manqué du 15 juillet, une mesure prise généralement quand la situation sécuritaire se dégrade «de manière significative». «Le département d'Etat a pris cette décision à la suite de la tentative du coup d'Etat du 15 juillet et de la proclamation de l'état d'urgence pour 90 jours par le gouvernement turc», a précisé hier l'ambassade des Etats-Unis en Turquie sur son site internet. La procédure dite de «départ autorisé» est enclenchée «quand la situation sécuritaire dans un endroit donné s'est dégradée de manière significative», explique un document du département d'Etat. Les familles qui partent dans le cadre de cette procédure voient entre autres leurs frais de voyage remboursés. Les Etats-Unis mettent en garde leurs citoyens contre un possible renforcement des activités policières et militaires en Turquie, ainsi que sur de possibles restrictions à la liberté de circuler. Washington «recommande aux citoyens américains de reconsidérer leurs plans de voyage vers la Turquie», a ajouté l'ambassade. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décrété jeudi dernier l'état d'urgence pour une durée de trois mois afin de poursuivre les auteurs du putsch avorté. Ankara accuse le prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen d'avoir ourdi le coup d'Etat et a procédé à des purges de masse dans l'armée, la justice, l'éducation et les médias.