Après la mercuriale des fruits, légumes et vêtements de l'Aïd el Fitr, le prix du mouton est devenu le sujet de discussion des ménages dans les trente-huit communes que compte la wilaya de Relizane à un mois presque de la célébration de la fête de l'Aïd El Adha. Pour prendre le pouls et se mettre dans l'ambiance de la préparation de cette fête sacrificielle, nous avons fait un tour, ce jeudi, au marché du bétail dans la ville de Relizane. Il y avait du monde et c'était difficile de se frayer un passage entre les hommes et les bêtes. Des camions, des camionnettes immatriculés à Tiaret, Mascara, Saïda et Béchar sont stationnés dans ce marché, ce qui dénote de son importance et l'opportunité commerciale qu'il offre aux vendeurs, lesquels se comptent, également, de la région. Les bêlements et l'odeur qu'on connaît aux ovins, emplissent l'atmosphère du marché où les cours s'emballent et les négociations sont de plus en plus serrées. D'un vendeur à l'autre, nous nous enquérions des prix des moutons parqués en petits troupeaux. Il ressort que les prix pratiqués, donnés par le marché, comme on dit dans le jargon des vendeurs, allaient dans une fourchette de 24 000 DA à 51 000 DA. Ces prix ne sont pas figés. Ce sont des prix «primaires», préludes à des négociations serrées. C'est comme cela que ça se passe dans le négoce du bétail. Le client demande auprès du vendeur le prix «donné» par le marché et le vendeur donne le tarif. Après, la négociation entre les deux parties commence. Côté ménages, il est indubitablement difficile à un chef de famille de se permettre un mouton dans ce marché, qui connaît un renchérissement «précoce» des prix, à moins d'un mois de l'Aïd El Adha. Les «bons» moutons pourraient dépasser allègrement la barre des 60 000 DA, à la veille de l'Aïd, comme ce fut le cas l'année passée ! Et comme à l'accoutumée, des centaines, pour ne pas dire des milliers de familles seront contraintes d'acheter un peu de viande pour «fêter» l'Aïd.