Les Verts tourneront, dimanche soir à Blida, définitivement la page des qualifications de la CAN-2017. Face au Lesotho, le billet du Gabon en poche, les camarades de Medjani, qui ont certainement pris connaissance des rudiments de la méthode Rajevac, devront assurer. Ils devront, surtout, se propulser sur les prochaines échéances, celles menant vers Russie-2018. L'arrivée de Milovan Rajevac a coïncidé avec le come-back d'un certain nombre de «bannis» du temps de Christian Gourcuff. Le Français qui a embarqué avec les Verts au lendemain du Mondial du Brésil a changé certaines habitudes non sans exclure quelques éléments sur lesquels son prédécesseur Vahid Halilhodzic misait. L'intronisation d'un (autre) Serbe, Rajevac en l'occurrence, aura, en tout cas, permis de revoir en sélection Liassine Cadamuro qu'on pensait définitivement perdu, et de découvrir Ismaïl Bennacer, le jeune prodige d'Arsenal. Ce n'est pas, en soi, une révolution mais c'est tout comme. La proximité des rendez-vous d'extrême importance à l'exemple du match face au Cameroun, le 9 octobre prochain à Blida, n'inspirait pas ce «lifting» aussi partiel qu'il soit. Rajevac a profité de cette date Fifa de septembre réservée au match de pure formalité devant le Lesotho pour «tout comprendre» sur sa nouvelle mission à la tête de sa seconde équipe africaine. Il a aussi préféré opter pour la stabilité à une période connue pour être consacrée à la libre et frénétique mobilité des footballeurs. La preuve, le stage précédant le rendez-vous de ce dimanche à Blida face au Lesotho est perturbé par les va-et-vient. Nos «Portugais» Slimani et Brahimi ne semblent, en tout cas, pas en mesure de se concentrer ni sur le match de dimanche, probablement pas sur ce que peut raconter le nouveau sélectionneur des Verts. Leur principal souci étant de conclure leur transfert en Angleterre avant que le mercato estival soit bouclé en Europe. Une «reconnaissance» perturbée Sinon, pour le reste des troupes, l'épreuve de reconnaissance semble, de l'avis des joueurs, «difficile». La langue n'étant pas le seul handicap, les joueurs ont eu à découvrir les premières leçons du football administrées par l'ex-driver du Ghana. Le médian de Watford, Adlène Guedioura, admet bien que le football est universel et que lui-même a vécu cette situation au sein des différents clubs où il a évolué. Il n'en demeure pas moins que cette difficulté de communiquer «facilement» aura des répercussions immédiates sur l'évolution de la sélection. Probablement pas face au Lesotho mais la question se posera à l'occasion des matchs à venir, face à des adversaires plus coriaces devant lesquels il faudra trouver des solutions rapides et faciles à transmettre aux joueurs. Rajevac et ses joueurs ont l'opportunité de se connaître davantage au cours de ces trois dernières dates Fifa de l'année (septembre, octobre et novembre). Après, l'épreuve de reconnaissance cédera la place à l'épreuve du terrain. Plus aucune marge ne sera laissée à l'erreur d'interprétation.