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Au lendemain de l'élimination de l'Algérie en quarts de finale de la CAN-2015
Au-delà des larmes et des honneurs...
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 02 - 2015

La CAN-2015 se termine, donc, pour les Verts de Christian Gourcuff, éliminés presque sans gloire, en quarts de finale, par la Côte-d'Ivoire. Une sortie prévisible : les Algériens qui avaient tiré le «groupe de la mort» lors du premier tour ne pouvaient espérer tenir le coup face au leader de l'autre groupe-phare de cette épreuve où les aspects physique et mental ne sont pas les seuls critères pour réussir.
Partis dans l'habit du favori, les joueurs de Gourcuff quittent le tournoi de Guinée équatoriale en larmes et quelques honneurs. Le défi de remporter coûte que coûte, et pour la deuxième fois de l'histoire du football algérien, un trophée continental des nations a peut-être pesé sur les épaules des éléments qui disputaient, pour nombre d'entre eux, leur première phase finale d'une CAN. Un lourd fardeau pour Mandi, Bentaleb, Mahrez et autre Belfodil finalement pas si décevants durant leur première quinzaine en terre africaine où les conditions de jeu et de séjour sont aux antipodes de ce qu'ils vivent en Europe. Les déceptions, côté joueurs algériens, sont ailleurs. D'ordre de la gestion du groupe et du choix tactique d'abord. Le sélectionneur des Verts que la FAF est allée chercher en avril 2014, soit quelques mois avant la fin du contrat de Vahid Halilhodzic, a connu de nombreux problèmes pour «entretenir» un effectif façonné foncièrement par son prédécesseur. Le Bosnien a mis trois longues années pour donner une âme à cette équipe qui a séduit par son jeu lors du Mondial-2014, très décevante par ailleurs sur le plan des résultats au cours du précédent rendez-vous continental disputé en Afrique du Sud. Du temps, le Breton ne pouvait en disposer suffisamment pour aller à la conquête du titre africain. Gourcuff a fait avec cette «insuffisance» en reconduisant à 95% l'effectif mis en place par Coach Vahid. La mise à l'écart de Yebda, Mehdi-Mostefa et Ghilas a été compensée par les arrivées de Mandi, Zeffane, et autre Belfodil. Mais également quelques retours en sélection à l'image de Kadir sur lequel Halilhodzic misait très peu durant ces trois années d'exercice à la barre technique des Verts. L'ancien driver de la Côte-d'Ivoire avait surtout élaboré sa stratégie de jeu sur la base d'éléments connus pour la simplicité de leur football en sus d'une volonté et une grinta à toute épreuve. C'est pourquoi des footballeurs techniquement modestes mais appliqués à l'instar de Mehdi-Mostefa ou encore Slimani et Mesbah avaient la part belle dans les campagnes menées par l'EN algérienne sous le règne du Bosnien. D'autres joueurs, par contre, ne cadraient point avec l'esprit de jeu que Halilhodzic a tenu à imprégner à son team, et ce, malgré des qualités individuelles indéniables. C'est le cas de Boudebouz, Djabou mais aussi Sofiane Feghouli. Si le premier cité a été «condamné» pour une histoire de chicha, les deux derniers n'ont que très rarement échappé à la critique du sélectionneur qu'était Halilhodzic.
Les «chouchous» toujours là !
En plusieurs occasions, Halilhodzic apportait des avis controversés au sujet des prestations et même du comportement de ce duo. L'ancien virtuose de l'ES Sétif a eu sa «dose» de critiques en étant qualifié par Halilhodzic comme quelqu'un ne pouvant tenir le coup qu'une dizaine de minutes sur le terrain. Cela n'a pas empêché Coach Vahid à l'emmener à la CAN-2013 puis au Mondial-2014 où ses prestations ont subjugué aussi bien le public que l'entraîneur des Verts en personne. Pour Feghouli, l'histoire bégaie quand il s'agit d'énumérer les innombrables «remarques» parfois blessantes portées par Halilhodzic à l'encontre de la vedette de Valence. Une fois, lors d'un point de presse, l'ex-entraîneur de Beauvais et du PSG s'est exprimé sur le statut de certains de ces internationaux à l'exemple de Feghouli, considéré comme l'un des chouchous du président de la FAF, Mohamed Raouraoua. La polémique avait essentiellement tourné autour de l'envie du joueur à suivre le rythme imposé durant la préparation. «Je n'ai aucun problème avec Feghouli. S'il est fatigué, il n'a qu'à se retirer. Il ne faut pas, à chaque fois, trouver des excuses. Tous les autres joueurs ont été satisfaits du travail qu'on a fait durant cette première partie de préparation», rappelait Halilhodzic qui semblait oublier ses déclarations antérieures à propos favorables au lutin du club Che et de l'EN quand ce dernier venait d'arriver en sélection où les Ziani, Matmour et autre Boudebouz étaient les maîtres incontestés du couloir droit de l'équipe. D'un trait, Halilhodzic a mis fin à cette «constante» apparue sous la direction de Rabah Saâdane. Depuis, personne n'a osé remettre en cause le statut de Feghouli en sélection.
Même pas Boudebouz qui avait l'avantage d'avoir pris part au Mondial-2010 en sus de sa jeunesse profitable au projet mené par Halilhodzic puis son successeur, le Français Christian Gourcuff. Une paire (Feghouli et Boudebouz, ndlr) qui était prédestinée à constituer la colonne vertébrale du Onze national et dont Halilhodzic n'espérait qu'une plus grande prise de responsabilités. «Oui. Ils (Feghouli et Boudebouz, ndlr) doivent assumer, même s'ils sont jeunes, même si c'est difficile. Ils ont les qualités pour être des leaders. Dans le football moderne, on ne peut pas attendre trop longtemps. Ils ont du talent, et ils doivent encore progresser, simplifier leur jeu, être plus performants. Mieux défendre. Car si on joue un football offensif, il faut aussi penser à défendre. C'est le travail de toute l'équipe», lâchait le Bosnien, en juin 2012, dans les colonnes de Jeune Afrique à la veille du premier match des Verts dans les éliminatoires africaines pour le Mondial-2014.
L'interrogation Feghouli
Boudebouz mis sous l'éteignoir, aussi bien par Halilhodzic que par Gourcuff, la stratégie de jeu revue et corrigée, Feghouli demeure ce pion essentiel dans la matrice tactique du technicien français. Sur les 11 rencontres disputées par l'EN version Gourcuff, le milieu droit de Valence a été titulaire à onze reprises et a disputé 966 minutes. La seule fois où il a cédé sa place (remplacé par Kadir), c'était lors du match amical (le seul sous les ordres de Gourcuff) face à la Tunisie, le 15 janvier dernier à Rades (1-1).
Un «record» que seul Medjani (990 minutes) a pu battre en alignant onze matches comme titulaire non remplacé. Pourtant, Feghouli souffre ces derniers mois. Son statut à Valence a changé depuis l'arrivée du coach portugais Nuno Santo, lequel préfère incorporer l'international algérien durant les matches où son équipe a besoin d'atouts défensifs. Ses performances sont plus mitigées en sélection. Ses 11 rencontres sous la coupe de Gourcuff ont montré un joueur moins tranchant (1 but face à l'Ethiopie à Blida) comparativement à son réalisme sous le règne de Halilhodzic (6 réalisations en 23 matches) et qui influence peu le jeu d'ensemble par l'équipe algérienne. Faut-il pour autant le rendre responsable des difficultés connues par la sélection durant ce tournoi panafricain joué en Guinée équatoriale ? Cette interrogation en appelle d'autres comme celle consistant à se demander pourquoi Gourcuff n'a pas osé repositionner Feghouli à défaut de le mettre sur le banc quand le besoin s'est fait sentir. Surtout que, fatalement, en l'absence de joueurs capables de déloger le Valencien de son couloir droit, Mahrez présentait des références assez solides pour occuper le flanc droit de l'EN. Le sociétaire de Leicester, où souvent il est incorporé à droite du compartiment offensif, a été repêché dans cette optique par Halilhodzic qui, après une première expérience réussie en matches de préparation du Mondial brésilien (face à l'Arménie et la Roumanie), s'est rétracté aussitôt l'épreuve planétaire lancée à Belo Horizonte face à la Belgique. Mahrez a débuté le match face aux Diables Rouges puis a été définitivement oublié sur le banc. Halilhodzic ayant été forcé de compter (même par intermittence) sur Brahimi, Djabou et, bien entendu, l'incontournable Sofiane Feghouli, il est vrai très généreux dans l'effort et, par-dessus tout, très utile sur le plan tactique.
Un ratage «bienfaisant»
Une générosité et une utilité que Feghouli n'a pas su (ou pu) mettre à son avantage durant cette 30e édition de la CAN. Un passage à vide qui n'incombe pas forcément au seul joueur, Gourcuff étant le dépositaire de la stratégie de jeu et de ceux qui l'exécutent. L'ancien entraîneur de Lorient, qui a fini par répliquer à ceux qui estimaient qu'il n'a pas assez d'expérience pour affronter la réalité des compétitions africaines en déclarant que «le football est une expression universelle», pouvait-il, pour sa part, se permettre de chambouler son équipe de base sans risque de la déstabiliser ? Cette prise de risque est pourtant indispensable dans la gestion de compétitions étalées. Halilhodzic, pour ne citer que le Bosnien, a bien été obligé d'incorporer face à la Corée du Sud six joueurs qui n'étaient pas dans le Onze de départ du premier match au Mondial face à la Belgique. Une décision qui a intrigué plus d'un mais qui a fini par apporter des réponses satisfaisantes : l'EN a épinglé les Taiguk Warriors avec l'art et la manière puis a tenu tête aux Russes de Capello avant de frôler l'exploit suprême devant la Mannschaft, finalement sacrée. Peut-être que cette première expérience (malheureuse) de Gourcuff, et de certains de ses jeunes joueurs, sera bonifiée lors des prochaines échéances qui attendent l'équipe algérienne. Le départ à la retraite de certains cadres (Bougherra, Lacen et probablement Mesbah et Halliche) va laisser des traces. La relève n'est pas suffisamment assurée concernant les postes défensifs contrairement au compartiment d'attaque qui devrait enregistrer l'arrivée de nouvelles recrues (Ghezal et Fekir). D'ici la prochaine date Fifa (mars 2015), l'on sera mieux fixé sur les intentions de Gourcuff. Des objectifs de la FAF, aussi. Les éliminatoires de la CAN-2017 puis le Mondial-2018, c'est pour bientôt.


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