Le projet de la réforme du baccalauréat a été discuté en Conseil du gouvernement le 24 août dernier. L'accord a été établi sur trois principes : la réduction des jours d'examen, l'introduction du contrôle continu et la révision des modalités de la conception des sujets. La décision finale reviendra au conseil des ministres qui doit décider de la nouvelle formule du baccalauréat qui entrera en vigueur à partir de cette année. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le nouveau format des épreuves du baccalauréat se précise. La ministre de l'Education nationale qui intervenait hier, premier jour de la rentrée scolaire, sur les ondes de la radio nationale chaîne III a donné les trois points sur lesquels le Conseil du gouvernement a donné son accord. Nouria Benghabrit a donc eu un premier accord, ou du moins une non-opposition, sur la réduction des jours d'examen qui passeront de cinq à trois jours, l'accord sur le principe de prendre en compte le contrôle continu et la révision des modalités de la conception des sujets de sorte à ne pas mettre l'accent uniquement sur les questions de mémorisation mais sur les compétences. «Nous voulons, à travers un sujet, pouvoir aussi évaluer les autres compétences de l'élève sur ses capacités de faire de la synthèse, de l'analyse et de pouvoir retenir un certain nombre de choses», a souligné la ministre de l'éducation. Le dossier, dit-il, sera déposé en conseil des ministres qui doit donner sa décision finale. La démarche de la réforme du bac, estime la première responsable du secteur, n'est pas une révolution mais une amélioration de l'organisation de cet examen, notamment en réussissant à assurer la norme internationale sur le nombre de semaines de cours qui doit atteindre les 36 semaines. Cependant, en attendant que le conseil des ministres donne son aval pour la nouvelle version du bac, la ministre de l'Education a d'ores et déjà annoncé l'introduction du contrôle continu à partir de cette année. Une démarche qui vise à mettre fin à l'absentéisme des élèves qui désertent les classes à partir du mois de janvier pour certains. Pas de dérogation sur la retraite anticipée pour les enseignants Les syndicats autonomes du secteur de l'éducation ont déjà soulevé la menace de la protestation pour bloquer le projet de la suppression des départs en retraite sans condition d'âge. La ministre de l'Education nationale n'a fait aucune allusion à une éventuelle dérogation pour les employés du secteur. Nouria Benghabrit a expliqué que le secteur n'est pas concerné immédiatement par cette question. Les dossiers des départs en retraite sont déposés, dit-elle, entre le premier septembre et le 31 octobre. Ainsi, au cas où la loi est votée à l'Assemblée populaire nationale elle ne prendra effet qu'à partir de 2017. A cette date, poursuit la ministre, ceux qui veulent partir en retraite auraient déjà déposé leur dossiers. Selon l'intervenante, le gouvernement a pris des mesures et a fait des dérogations qui permettraient une année stable. Réorganisation de l'Onec Annoncée suite au scandale des fuites de sujet du bac, la réflexion sur la réorganisation de l'Onec est déjà engagée, a indiqué la ministre de l'Education. «Un certain nombre de mesures ont été prises pour la réforme de l'Onec y compris sur le plan matériel car la situation dans laquelle elle se trouvait portait préjudice y compris à ceux qui étaient mobilisés pour concevoir et sélectionner les sujets du bac. Nous allons donner une dimension importante pour sa sécurisation qui sera assurée à partir du moment de l'élaboration, jusqu'à l'impression et la diffusion des sujets», a expliqué l'invité de la radio.