Une série de documents confidentiels montrent comment l'archipel des Bahamas continue de jouer le rôle de plaque tournante de la finance offshore. Cinq mois après les «Panama papers», les partenaires médias du monde entier du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) ont eu accès à de nouveaux documents confidentiels sur le monde opaque des paradis fiscaux : les «Bahamas Leaks». Les premières révélations sur ce nouveau scandale ont été publiées le mercredi 21 septembre 2016. Ces documents obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung portent sur 175 480 structures offshore enregistrées aux Bahamas entre 1959 et 2016. Ils dressent l'équivalent d'un «registre du commerce» pour ce paradis fiscal opaque, levant le voile sur l'identité des administrateurs de certaines de ces sociétés, jusque-là anonymes. Certaines de ces informations sont accessibles, moyennant redevance, en se rendant physiquement au registre du commerce des Bahamas ou à travers sa version numérique. L'ICIJ et ses partenaires ont toutefois pu constater que les informations disponibles dans ces registres officiels étaient parfois incomplètes ou même contredites par des documents issus des «Bahamas Leaks».