Le Front de lib�ration nationale d'Abdelaziz Belkhadem "allume le feu" sur le Rassemblement national d�mocratique d'Ahmed Ouyahia. La recomposition des rapports de force au sein du gouvernement n'est plus qu'une question de temps. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Chef du gouvernement de "l'alliance pr�sidentielle", Ahmed Ouyahia a subi, dimanche dernier, un franc camouflet, le troisi�me en un mois que lui inflige Abdelaziz Bouteflika. Directement d'abord lorsque le locataire d'El-Mouradia se fait d�signer pr�sident du FLN. Lorsque �galement il "r�vise" en Conseil des ministres la copie du Conseil de gouvernement portant projet de "r�vision du code de la famille". C'�tait le 22 f�vrier dernier. Et, enfin, indirectement, donc, avec la d�cision du FLN de ce dimanche de ne pas suivre la consigne du chef du gouvernement s'agissant du "dossier de Kabylie". Le patron du RND, mais aussi chef de l'Ex�cutif, recevant une fraction de ce qui �tait le "mouvement des arouch", a pris un engagement ferme au nom de l'Etat : retirer les indus �lus aux Assembl�es populaires et de wilaya de Kabylie, du moins ceux appartenant aux trois partis de "l'alliance pr�sidentielle". Esp�rant, par l� m�me, susciter une esp�ce d'effet d'entra�nement sur les partis de l'opposition, le FFS et le PT, notamment. Or, si ces deux derniers partis refusent, sans surprise d'ailleurs, d'acc�der au vœu d'Ouyahia, c'est le d�saveu des "deux alli�s", le MSP et le FLN, qui ach�veront, peut-�tre d�finitivement, le cr�dit de l'actuel chef du gouvernement. La "litt�rature" produite ce dimanche par le FLN est � la limite du m�pris � l'�gard d'Ouyahia. Le parti de Belkhadem, un proche intime de Abdelaziz Bouteflika qui, par ailleurs, en est le pr�sident, estime que la solution "ne doit pas �tre... partisane" ! Confondant sciemment la double qualit� de chef du RND et de chef de gouvernement d'Ouyahia. Ce n'est pas tout. Le secr�tariat permanent du parti a charg� Belkhadem d'entreprendre "des contacts avec toutes les parties � m�me de contribuer � trouver une solution � la crise". Lesquelles "parties" sont identifi�es en "les partis politiques mais aussi l'Etat � travers le... minist�re de l'Int�rieur" ! Le chef du gouvernement n'incarne-t-il plus l'Etat ? Lorsque c'est l'ex-parti unique qui le sugg�re, il faut bien le prendre au s�rieux...