Le projet de loi sur la santé sera examiné demain en conseil des ministres et dès son adoption dira le ministre de la santé hier à l'adresse des cadres de la santé à partir d'Oran, «il faudra être prêts pour l'application des lois, je vous donne six mois pour que cela soit concrétiser sur le terrain. Préparez-vous dès à présent nous n'avons plus de temps à perdre». Amel Bentolba – Oran (le soir) - Le ministre de la santé estime qu'il faut arrêter de dire que le problème du secteur de la santé en Algérie est une question de volonté politique. «La volonté politique est là et je la représente, il est question de volonté de gestion». L'autre point sur lequel Abdelmalek Boudiaf a insisté auprès de tous les cadres de la santé est celui de l'accélération de la cadence de l'informatisation et parvenir à zéro papier. «Je vais réfléchir avec mon équipe afin d'établir un délai aux directeurs et chefs de service afin de s'adapter à cette exigence de l'informatisation qui permettra d'obtenir une traçabilité.» Lors de sa rencontre avec les cadres de la santé, le ministre est revenu, une fois de plus, sur la mise à la retraite des chefs de service et de la polémique qui s'en était suivie face à certaines résistances. «Je suis le ministre de la santé et je défends les droits des blouses blanches. La réforme ne veut pas dire qu'il y a une fixation pour retirer x ou y. Notre pays a formé des générations, que ceux qui doivent partir à la retraite leur cèdent la place.» Et de rappeler à ce sujet que le premier ministre a été plus que généreux et leur a permis de travailler jusqu'à 70 ans. «Que ceux qui le veulent continuent. Ce n'est pas une sanction, mais les réformes font qu'il faut qu'on organise le secteur. C'est une opération de routine que de céder sa place.» Hier, le directeur de l'EHS de Canastel de pédiatrie en a pris pour son grade, le ministre s'appuyant sur un rapport d'une commission de son ministère, l'a instruit d'accélérer la cadence pour la réception de l'annexe de cet établissement. «Secoue-toi et si tu ne t'en sens pas capable, il faut le dire pour qu'on agisse autrement». En visite au niveau du CHU d'Oran, le ministre de la santé a pris part à une réunion de visio-conférence entre les chirurgiens de l'hôpital et ceux de l'hôpital de Tindouf. L'occasion pour Abdelmalek Boudiaf de lancer un appel à tous les directeurs d'hôpitaux à l'échelle nationale, surtout dit-il «ceux avec qui nous avons signé des conventions de jumelage. Ce dernier est, dit-il, aujourd'hui institutionnalisé. «L'Etat a dégagé une enveloppe de 50 milliards de dinars, il faut que tout le monde s'inscrive dans cela. J'invite tous les DSP et tous les DG que ce soit des CHU ou des EPH au niveau des wilayas des hauts-plateaux et du Sud à se repêcher. S'agissant des résultats de la commission d'enquête qui a selon, des sources sûres, dressé un rapport peu reluisant concernant la gestion au niveau du CHUO, il semblerait que la question soit toujours en suspens au niveau du ministère. En clôturant sa visite de deux jours à Oran, le ministre de la santé a annoncé que dans un mois et demi, le centre anticancéreux (CAC) au niveau de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès sera enfin doté de trois accélérateurs de radiothérapie. En attendant la réception deux mois plus tard de trois autres accélérateurs pour la wilaya de Tlemcen, un accélérateur prévu pour Sidi-Bel-Abbès leur sera affecté. Tout en appelant les services concernés par la construction de l'enceinte du CAC de Tlemcen d'accélérer les travaux.