Le coup d'envoi de la 2e édition du Festival de Annaba du film méditerranéen (Fafm) a été donné dans la soirée de ce dernier jeudi au théâtre régional Azzedine-Medjoubi de Annaba par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi. La salle de cette enceinte de spectacles s'est avérée trop exiguë pour contenir les nombreux invités à cette cérémonie dont beaucoup d'hommes et de femmes d'art et de culture entre cinéastes, auteurs et réalisateurs, acteurs et comédiens du petit et grand écran d'Algérie et de pays méditerranéens. Ne laissant rien au hasard, la wilaya de Annaba à travers son premier responsable, Youcef Cherfa, s'est entièrement investie dans la réussite de cet événement culturel par la mobilisation de l'ensemble de ses moyens, aidée en cela par la commune du chef-lieu de wilaya. D'ailleurs dans son intervention à l'ouverture du festival, le ministre Mihoubi a tenu à rendre hommage à cette ville pour son implication totale dans la préparation et le suivi de cette 2e édition qui constitue un important acquis culturel pour la ville et l'Algérie, a-t-il souligné. Il annoncera, à l'occasion, l'institutionnalisation de ce festival qui aura lieu chaque année à la même période automnale. Le développement du 7e art a également occupé une bonne partie dans l'intervention du ministre qui fera part de la prochaine mise en service d'un ensemble de studios de cinéma, réalisés en un laps de temps à El Achour (Alger). Autre nouvelle révélée par le ministre qui réjouira les cinéphiles : la récupération de plusieurs dizaines de salles rénovées et d'autres en cours du vaste ensemble cinématographique national ayant souffert de l'abandon durant de longues années. Au titre de défi de la rationalisation des dépenses et de la dynamisation des productions créatives, Azzedine Mihoubi a fait appel aux investisseurs privés qui auront à œuvrer de concert avec les institutions étatiques du secteur pour le développement du cinéma national. Il annoncera, par ailleurs, la mise en boîte du film Augustus (Saint Augustin), retraçant la vie du célèbre penseur et théologien berbère, l'un des piliers de l'église romaine, réalisé en coproduction algéro- tunisienne. Il sera projeté en avant première au festival de Carthage, avant son passage à l'opéra d'Alger et à Annaba. Le membre du gouvernement avait auparavant procédé à l'inauguration de la salle de la cinémathèque de Annaba, fermée depuis plus d'une décennie et qui a subi une totale rénovation. Le film iranien Nahid d'Ida Panahandeh, dont le pays est l'invité d'honneur de ce 2e Fafm, a été projeté à la séance inaugurale du festival. Il retrace l'histoire d'une battante et mère-courage qui s'occupe seule de son enfant après son divorce, malgré ses moyens matériels très limités, dans une société conservatrice empêchant la garde d'enfant à toute femme se remariant. Ce film avait obtenu le prix spécial du jury lors de son passage à la section Un certain Regard du festival de Cannes 2015.