Cette fois, l'organisation du 1er Festival de Annaba du film méditerranéen (FAFM) héritier des Journées du cinéma méditerranéen de Annaba (JCMA), est bien partie. Saïd Ould Khelifa, le commissaire de la manifestation, animant, hier, une conférence de presse au siège du festival, à l'intérieur de la bibliothèque principale du palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf, s'est prêté au jeu des questions-réponses. En tout état de cause, au vu de la fourmilière qu'est le centre de presse implanté dans cette même bibliothèque, on peut dire que la manifestation a pris effectivement son envol. Dix-neuf films représentant outre l'Algérie, la Tunisie, le Liban, l'Egypte, le Maroc, la Palestine, la Croatie, l'Espagne, Chypre, la France, l'Italie, la Syrie et la Turquie sont en lice pour la compétition officielle du Anab d'Or du 1er FAFM, initié par le ministère de la Culture. Il s'agit entre autres du Printemps tunisien, de Raja Amari, (Tunisie), Madame courage de Merzak Allouache, (Algérie), Soleil de plomb de Dalibor Matanic, (Croatie), Le dégradé de Arab et Tarzan Nacer, (Palestine), Al Tarik de Tana Salem, (Liban), Salki/Secret de Selin Evci, (Turquie), Le scarabée des cendres» de Sanaa Akroud (Maroc) et bien d'autres révélés par les organisateurs. C'est dire que les membres du jury présidé par le Libanais Pierre Abi Saâb critique et rédacteur en chef du magazine El Akhbar, et composé de Kamel Dehane (Algérie), Kaltoum Bornaz (Tunisie), Johan Pancrazi (France), Goran Tozija (Macédoine) et Vironio Soro d'Italie auront des difficultés pour désigner les lauréats parmi ceux engagés d'une manière ou d'une autre dans la compétition. Il sera également projeté un film pour enfants réalisé par un jeune algérien de 21 ans, dont le nom n'apparaît pas sur le communiqué émis par le bureau du FAFM. En ce qui concerne les 19 films en compétition, ils seront projetés sur les écrans du Théâtre régional Azzedine-Medjoubi et le palais de la culture Mohamed-Boudiaf. Le gala d'ouverture du FAFM sera marqué par l'organisation d'un hommage à des figures du cinéma algérien et étranger qui ont marqué de leurs empreintes le monde du 7e art dans les pays du bassin méditerranéen. Invité d'honneur du festival, le cinéaste engagé chilien d'origine palestinienne Miguel Littin ayant porté à l'écran une œuvre du célèbre romancier colombien Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature. Saïd Ould Khelifa n'a pas fait dans le détail notamment en ce qui concerne la composante du bureau de l'organisationnel dont il n'a pas révélé l'identité. Des tables rondes avec débats seront organisées à chaque fin de projection de film. Elles verront l'intervention de nombreux enseignants universitaires tant en ce qui concerne la place du cinéma dans les aspects sociaux des personnes qu'en termes de propriété intellectuelle. Figurent en bonne place dans la liste des hommes d'art et de culture auxquels hommage leur sera rendu, à Amar Laskri pour son film Patrouille à l'Est, Benamar Bakhti pour Le clandestin, Omar Sharif Mr Ibrahim et les fleurs du Coran et, Nour Echerif pour son film Le destin. D'autres réalisateurs présenteront leur création en hors compétition à l'image de Méditerranéa de Jonas Carpigano, Frontières de Mostefa Djamdjam, La pirogue de Moussa Touré et Les messagers de Laetitia Tura.