Le RCD prendra part aux prochaines élections législatives. C'est ce que le Conseil national du parti, réuni hier vendredi à Alger, dans sa treizième session ordinaire, a décidé à la quasi-majorité de ses membres. Mohamed Kebci-Alger (Le Soir)- Un quitus obtenu au bout de près de quatre heures de débats auxquels ont pris part un grand nombre de membres de cette instance presque jamais présents aussi massivement comme cette fois-ci au vu de l'importance du sujet à l'ordre du jour. Et le ton était déjà donné par le président du parti qui, dans son allocution d'ouverture des travaux de cette session, a invité à une expression «libre» tout en insistant, comme prévenir d'éventuels questionnements qui accompagneront la décision de participation qui était dans les airs que nous avions, par ailleurs évoquée dans une de nos précédentes éditions, sur le fait que «dans une situation normale, un parti ne se pose pas la question de participer ou non à un scrutin. Il se pose la question sur les moyens dont il dispose pour couvrir ou non les circonscriptions électorales (...) Mais nous ne sommes pas dans ce cas de figure». Et à Mohcine Belabbas de poursuivre, estimant inutile de «regarder dans le rétroviseur pour dire est-ce que nous avions raison ou tort du point de vue de la construction du parti et de la propagation de nos idées ». Pour lui, «ce qui est important de toujours noter c'est de bien entendre qu'un parti démocratique ne peut et ne doit pas être otage de dogmes ou de préjugés et ne doit se positionner qu'en fonction d'analyses rationnelles et sereines qui embrassent la conjoncture». Certes, ajoutera-t-il, «chacun est libre de s'exprimer comme il l'entend sur la question des élections mais, de mon point de vue, l'urgence aujourd'hui est d'organiser le débat en fonction des conjonctures politiques, économiques et même géopolitiques, pour éviter la tentation facile de déclarations théoriques sans prise avec le réel», considérant avoir été «bien inspirés de ne pas précipiter le débat pour permettre à notre instance souveraine de trancher à la lumière d'une évolution actualisée du climat qui prévaut dans le pays». Il faut dire que le RCD était dans l'obligation de trancher cette question des législatives à l'occasion de la session d'hier de son Conseil national à défaut d'être contraint à la convocation d'une session extraordinaire de cette instance en novembre ou décembre prochains ou attendre la prochaine session ordinaire en janvier. Ce qui aurait été impossible dans le cas de la participation qui nécessite bien des préparatifs, une logistique et du temps imposé par la loi électorale. Surtout que s'il est exempt au niveau d'une dizaine de wilayas du pays des fameux paraphes exigés par la nouvelle loi électorale pour la présentation de listes électorales, il devra en collecter au niveau de bien d'autres circonscriptions électorales où il désirera présenter des candidatures. Aussi, le parti devra tenir son congrès en mars prochain qui sera vraisemblablement reporté de quelques semaines, juste après les élections législatives qui devront intervenir vers la fin du mois d'avril prochain.