Par�e de ses plus beaux atours d'hiver la ville de S�tif a accueilli ses enfants – longtemps oubli�s – revenus de la Nouvelle-Cal�donie, pour fermer la boucle de l'histoire. La d�l�gation compos�e de trois g�n�rations, fils, petits-fils, et arri�res petits-fils a �t� accueillie tr�s distinctement par l'universit� Ferhat-Abbas qui les a re�us au sein de son auditorium Saleh-Kermi. M�me si l'�motion des retrouvailles fut tr�s forte, l'amertume et le regret furent � leur tour tr�s intenses. Sous leurs yeux, les descendants directs d'exil�s ont vu d�filer les derni�res images qu'avaient gard�s leurs a�eux. Pour certains, ce fut le port d'Alger, pour d'autres, la beaut� de S�tif, cette ville qui n'a pas h�sit� � leur offrir par ses flocons de neige une image �ternelle de sa magnificence, un portrait d'elle il y a cent ans ; quant au sentiment de regret, c'est une pens�e aux p�res et grands-p�res qui n'ont pu vivre assez longtemps pour revoir leur patrie. "M�me si cet hommage posthume arrive un peu tard, notre pr�sence ici est une preuve de l'existence de cette g�n�ration de l'ombre qui n'est toujours pas cit�e dans les livres d'histoire et �galement une confirmation sur nos origines, mais surtout un baume que nous passons sur le cœur des morts qui nous regardent ; je n'ai pas connu directement la souffrance de l'exil, mais je la ressentais quotidiennement dans les yeux de ma m�re et de ma grand-m�re, une souffrance qui n'a jamais �t� exorcis�e" affirme M. Sand Christophe. Les trois Alg�riens de la Nouvelle-Cal�donie qui r�pondent aux noms de Christophe Sand, Tayeb La�fa et Abdelkader Boufeneche ont re�u chacun un certificat de remerciements, t�moignage de la reconnaissance du peuple alg�rien au sacrifice de ses martyrs de la R�volution alg�rienne comme ils assist�rent � une rediffusion du reportage sur les d�port�s de la Nouvelle-Cal�donie, d�j� diffus� sur les cha�nes nationales.