Chelsea, �tincelant dans un choc de g�ants contre le FC Barcelone (4-2), Lyon, flamboyant face au Werder Br�me (7-2), et le Milan AC, ma�tre de son duel contre Manchester United (1-0), ont illumin� une soir�e de folie, mardi en 8es de finale retour de la Ligue des champions de football. Ces trois beaux qualifi�s seront rejoints mercredi soir par quatre autres formations � l'issue de la 2e partie de ces 8es de finale, avec en t�te d'affiche Juventus Turin-Real Madrid. Le dernier qualifi�, l'Inter Milan ou le FC Porto, ne sera connu que mardi prochain, � l'issue de la confrontation retour entre les deux formations � San Siro (aller : 1-1). En attendant, ce mardi, Chelsea et le FC Barcelone ont d�j� �crit une page de l�gende de la Ligue des champions 2004/05. Une �dition qui n'en est pourtant qu'aux 8es de finale, et qui se retrouve orpheline bien t�t d'une splendide �quipe du Bar�a, � l'issue d'un duel r�f�rence. A Stamford Bridge, les Catalans n'ont d'abord vu que du Bleu, de la 8' avec le premier but de Gudjohnsen � la 19', avec le troisi�me de Duff. Groggy, le Bar�a a n�anmoins fait la preuve d'un fabuleux potentiel offensif, proposant une r�action digne d'un champion d'Espagne. G�nial Si le premier but des Catalans fut l'œuvre d'un penalty, sign� Ronaldinho (27'), le second est � l'image de son auteur br�silien : g�nial. Confront�, � l'entr�e de la surface, � un mur bleu face � lui, Ronaldinho ex�cuta un improbable pointu, � l'arr�t, qui ramena provisoirement la qualification dans le camp espagnol. Au terme d'une deuxi�me p�riode tout aussi intense, c'est toutefois � Chelsea que revint le bouquet final, sur une reprise de la t�te de son jeune capitaine John Terry (76'), une r�alisation contest�e par les Catalans pour une faute pr�sum�e sur le gardien Vald�s. Explosions de joie d'un c�t�, mines d�faites de l'autre : ce Chelsea-Barcelone avait bien tout d'une finale avant l'heure. "Cela a �t� un match magnifique", commentait Jos� Mourinho, savourant un succ�s tr�s attendu apr�s la pol�mique de l'aller avec son homologue du Bar�a, Frank Rijkaard. "Nous avons tr�s bien jou�. Mais nous avons commis des erreurs individuelles dans certaines situations", relevait quant � lui le technicien n�erlandais, forc�ment d�pit�. Si, par cette prestation, Chelsea n'a fait que renforcer son statut de favori, Lyon, impitoyable face au Werder, a donn� un peu plus de consistance � son r�le d'outsider. Milan, haut niveau D�j� vainqueurs 3-0 � Br�me, les triples champions de France ont fait exploser la d�fense allemande, avec notamment un tripl� de Wiltord, pour un des cartons les plus m�morables de l'histoire europ�enne du football fran�ais, voire de la Ligue des champions. Aussi, c'est avant tout les ambitions lyonnaises qui occupaient les discussions d'apr�s match. "S'ils continuent sur cette lanc�e, je n'exclus rien pour eux", jugeait Thomas Schaaf, l'entra�neur du Werder. "Nous avons une carte � jouer", r�torquait Paul Le Guen, dont la formation atteint les quarts de la C1 pour la deuxi�me ann�e cons�cutive. Mais l'entra�neur fran�ais ajoutait prudemment : "Ce serait quand m�me un comble d'�tre favori face � des clubs au palmar�s et au v�cu importants comme Milan ou Chelsea". Eclips� par Chelsea-Bar�a, le choc Milan AC-Manchester United n'en a pas moins �t� de tr�s haut niveau, avec une qualification � l'italienne du club milanais, dont les deux victoires 1-0, avec un but de l'Argentin Crespo mardi � San Siro (60), refl�tent la sup�riorit�. "Ce soir (mardi), on a vu une tr�s bonne �quipe de Milan et une tr�s bonne �quipe de Manchester", signalait le technicien italien Carlo Ancelotti. Bien qu'�cart� comme l'an dernier en 8es, le manageur mancunien Alex Ferguson brillait par son fair-play et une analyse similaire. "C'�tait un match de grande qualit�, jou� dans l'esprit et Milan a m�rit� sa victoire", clamait-il. D�cid�ment une bien belle soir�e !