Longtemps abandonnée et même oubliée des pouvoirs publics, la ville de Bouira, chef-lieu et véritable vitrine de la wilaya, pourra, si les efforts engagés par le nouveau wali, Mouloud Chérifi, sont maintenus, redorer son blason terni. Dès son installation, la première opération concrète décidée par ce responsable est justement le nettoyage de la ville de Bouira. C'est qu'elle était insupportable et pas du tout agréable à voir cette cité, chef-lieu de wilaya. Ainsi, après l'opération de nettoyage engagée la semaine dernière et qui a touché plusieurs quartiers de la ville et voyant que le résultat est trop timide pour ne pas dire presque invisible vu l'ampleur de la saleté qui s'est emparée de la ville, le wali de Bouira est passé à la vitesse supérieure en décidant de mobiliser pour aujourd'hui samedi, pas moins de neuf chefs de daïras, six directeurs d'exécutifs, dont le directeur de l'administration locale, le directeur des ressources en eau, le directeur des équipements publics, celui des travaux publics, de l'agence foncière de la wilaya, ainsi que le directeur de l'entreprise privée Nadhif et plus de 533 travailleurs. La mission confiée au chef de daïra de Bouira, verra en termes de moyens matériels, la mobilisation de plus de 140 camions, des compacteurs, des Poclains, des hydrocureurs et plus de 3 000 sacs en plastique pour le ramassage des ordures et autres détritus au niveau des trottoirs, des rues et des avaloirs après leur curage. Chaque chef de daïra et un directeur de la wilaya, sont responsables d'un ou plusieurs quartiers limitrophes. Espérons que les services de l'ADE et ceux de l'ONA seront également de la partie, pour réparer les fuites d'eau éventuelles, ainsi que le pompage des eaux stagnantes depuis les caves de certains bâtiments mais aussi, à l'extérieur à l'image de cet étang grandeur nature qui s'est formé au niveau du théâtre de plein air en cours de réalisation et dont les eaux stagnantes perdurent depuis des mois, alors que des fondations ainsi que des ronds à béton pour de futurs piliers en béton armé, sont déjà réalisées et sont largement visibles depuis ces eaux qui dégagent des odeurs nauséabondes sans que personne parmi les responsables chargés de la réalisation de cet édifice, ne soit inquiété. Il y a également ces arbres plantés le long des trottoirs, des poivriers, des frênes, des mûriers, des micocouliers et surtout des platanes qui ont réussi à croître idéalement grâce au climat propice de la ville de Bouira située à plus de 600 mètres d'altitude mais qui, dans certains boulevards comme celui de l'ancienne gare routière, ne sont malheureusement plus entretenus, ni taillés, créant à la longue, au niveau de leur base, une sorte de poubelle où toutes sortes d'ordures s'y trouvent et le tout, à cause des différents branchages jamais coupés. Cela étant, les bacs à ordures que l'on retrouve souvent à même la rue comme c'est le cas au niveau de la cité ouest, la gare routière, etc. ; l'existence de certains «espaces verts» alors qu'ils ne sont que de petits carrés oubliés lors des études d'aménagements et des constructions et qui se sont retrouvés à la longue, des lieux idéaux pour des décharges sauvages, doivent être soit plantés au plus vite avec entretien, soit bétonnés avec installation de bancs pour en faire des lieux de halte pour les personnes âgées et autres femmes enceintes, etc. Ce ne sera que de cette façon que la propreté de la ville sera réellement palpable, et qui pourra être maintenue dans la durée et, pourquoi pas, pour toujours.