Le nouveau SG du FLN, Djamel Ould Abbès, a défendu la légitimité du Comité central dont il est issu et a invité Abderrahmane Belayat, qui conteste cette légitimité, à descendre sur le terrain pour défendre son ambition qu'il a qualifiée de «démesurée». Hier, au Conseil de la nation où il a assisté à la plénière consacrée à la loi instituant le Conseil des droits de l'homme, le nouveau secrétaire général (SG) du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a défendu la légitimité du Comité central dont il est issu, invitant Abderrahmane Belayat qui conteste cette légitimité à descendre sur le terrain pour défendre son ambition qu'il a qualifiée de «démesurée». En effet, Djamel Ould Abbès en a surpris plus d'un par sa présence, à commencer par le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah qui lui a adressé de vives félicitations pour son nouveau poste de SG du FLN, ouvrant la voie au ministre de la Justice Tayeb Louh pour faire de même. «Je salue notre ami Ould Abbès qui est venu assister avec nous malgré la lourdeur de la mission dont il vient d'hériter au sein de son parti et les contraintes qu'elle lui impose désormais. Je le félicite vivement et je vous demande de faire de même. Et, j'espère qu'il continuera à venir assister à nos travaux dans l'avenir», a déclaré l'ancien SG par intérim du RND. Les applaudissements auxquels a eu droit Ould Abbès suite à la déclaration de Bensalah ont ainsi contraint Tayeb Louh qui venait de prendre la parole pour répondre aux commentaires des membres du Conseil de la nation au sujet de la loi instituant le Conseil des droits de l'homme, à souhaiter bonne chance à l'ancien ministre de la Solidarité nationale et de la Santé et de la Réforme hospitalière. Des félicitations moins vives que celles de Bensalah mais qui ont le mérite d'être prononcées solennellement de la part d'un apparatchik à qui d'aucuns prêtaient des ambitions pour prendre la direction du FLN. Bref, Ould Abbès, dont la présence a duré à peine une demi-heure, comme s'il n'était venu que pour être applaudi par ses collègues du Conseil de la nation, n'a pas manqué de fustiger Abderrahmane Belayat en sortant de la plénière. Dans ce contexte, il convient de rappeler que Belayat conteste la légitimité des instances issues du 10e congrès du parti et donc l'illégitimité d'Ould Abbès à la tête du FLN. Pas plus tard qu'avant-hier, Belayat a réitéré sa revendication quant à la convocation d'un congrès extraordinaire pour renouveler les instances du parti en prévision des législatives de 2017. «Nous souhaitons la tenue d'un congrès rassembleur avant les élections législatives sinon ce sera la débandade et l'anarchie. Ce même congrès constituera un pas indispensable pour le retour à la légitimité. Notre crainte est que Ould Abbès devienne l'otage de ceux qui ont été désignés par Ammar Saâdani», a-t-il déclaré à notre confrère TSA. Ould Abbès, qui a indiqué qu'il n'est venu faire la guerre à personne mais rassembler tous les militants qui se reconnaissent au sein du FLN, a souligné que le ministère de l'Intérieur avait validé le 10e congrès : «J'avais présidé moi-même la commission des candidatures. Le renouvellement des instances s'était opéré dans la légalité et ceux qui les contestent ne constituent qu'une minorité animée par des ambitions démesurées». Et d'inviter Belayat à descendre sur le terrain pour défendre ses ambitions : «La porte du parti est ouverte à tout le monde et celui qui a des ambitions n'a qu'à venir les défendre.»