Lors de son passage hier aux ondes de la Chaîne 3, le directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), Mohamed-Tahar Chaâlal, a assuré que la création de l'emploi a enregistré une croissance de 14% pour cette année mais que le secteur public ne contribue réellement pas à cette évolution. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - «Le secteur public ne recrute plus», a confirmé hier le DG de l'Anem. Effectivement, la Fonction publique, étouffée par la crise, avoue ses limites dans l'absorption intensive du chômage. M. Chaâlal a rappelé une réalité économique universelle en indiquant que «la fonction publique ne peut pas constituer un instrument de lutte contre le chômage». S'exprimant sur le cas de son agence, il a déclaré «qu'un contrat d'un jeune recruté a plus de chance d'être reconduit dans une entreprise que dans une administration publique». C'est incontestablement le privé qui crée de l'emploi, et contrairement aux acquis faussés, le secteur public n'assure pas la stabilité que l'on lui a attribuée depuis le temps du socialisme. Et ce, particulièrement en ce moment de crise financière où les licenciements massifs ne sont pas une issue à écarter pour ce qui est des entreprises publiques en sureffectif. Parallèlement, il y a plus d'un million d'offres d'emploi qui ne trouvent pas preneurs dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) ainsi que celui de l'agriculture. Des domaines qui sont tous deux fondamentaux pour bâtir une croissance et une indépendance économiques durables. Incontestablement, il y a des carences dans le marché du travail puisque les offres de formation vétustes sont incompatibles avec les besoins réels de l'économie aujourd'hui. Dans ce sens, le DG de l'Anem a indiqué que «son agence, tout comme l'Ansej et la Cnac, ne finance plus les projets de jeunes sans diplômes». «Ils sont obligatoirement orientés vers la formation professionnelle», a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Chaâlal a soutenu que «l'Etat va continuer à financer une partie des salaires des jeunes insérés dans le Contrat de travail aidé (CTA) et les salaires de ceux inscrits dans le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP)». «C'est ce qui est prévu dans le PLF 2017», selon lui. Etonnement, malgré les difficultés financières actuelles, les fonds consacrés à l'Anem ne vont pas être réduits, mais cela va durer pour combien de temps ? L'intervenant n'a clairement pas de réponse et préfère être évasif.