Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNCPME), M. Zaïm Bensaci, a indiqué qu'«il faudrait deux millions d'entreprises pour réaliser un taux de croissance normal.» Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNCPME), M. Zaïm Bensaci a souligné hier, sur les ondes de Chaîne III de la Radio algérienne que la cartographie des entreprises en Algérie commandée par le gouvernement afin de déterminer les secteurs d'activité qui bénéficieront à l'avenir du soutien des pouvoirs publics, est finalisée. Il ne reste, selon ses dires, qu'à lancer les appels d'offres pour sa réalisation. M. Bensaci, qui a estimé que le nombre actuel des entreprises ne permet pas de réaliser la croissance économique souhaitée, a plaidé pour la levée des contraintes auxquelles font face les entreprises. D'après lui, «il existe en Algérie selon les statistiques disponibles 600000 ou 700000 entreprises dont 95% sont des très petites entreprises (TPE) qui peinent à se développer à cause de la bureaucratie érigée en système de gouvernance. Or, il en faudrait au moins deux millions pour avoir un taux de croissance économique normal». Il a ajouté que cette situation a été aggravée par la prédominance de l'importation qui est plus rentable que l'activité industrielle. «Comment voulez-vous que les gens investissent dans l'industrie avec des marges qui oscillent entre 10 et 15% alors que l'importateur se fait un bénéfice de 80, voire 90% ?», s'est-il interrogé. Le président du CNCPME a ainsi rappelé que l'objectif que se sont fixé les pouvoirs publics d'atteindre le chiffre de deux millions d'entreprises à la fin de 2014 ne risque pas d'être atteint. Insistant sur la nécessité de libérer les chefs d'entreprises et les entreprises en général, M. Bensaci s'est plutôt offusqué des «poursuites pénales décrétées à l'encontre des entrepreneurs si jamais, par ignorance, ne passent pas par l'Anem (Agence nationale de l'emploi, ndlr) pour recruter». «Vous trouvez ça normal !?», s'est-il encore interrogé.