Une centaine de citoyens men�s par le responsable de la wilaya de Boumerd�s de l'Organisation des enfants de chouhada de M. Bounedjma ont observ� un sit-in, samedi dernier, devant le si�ge de l'APC de Bordj-Mena�el. A cette occasion, les protestataires ont rendu publique une lettre portant les cachets d'une vingtaine d'associations socioculturelles, entre autres le comit� d'une coop�rative, les scouts, l'UGTA locale, l'UNFA, l'UNJA, les enfants de chouhada..., qui a �t� adress�e le 12 f�vrier dernier au pr�sident de la R�publique. "Nos probl�mes avec ce P/APC ont commenc� durant la campagne des pr�sidentielles d'avril 2004", pouvait-on y lire. Ils accusent, par ailleurs, le P/APC, M. Amara, d'avoir soutenu la candidature de M. Benflis en utilisant abusivement les moyens de l'APC et de s'�tre oppos� � la soci�t� civile qui �tait du c�t� de la candidature de M. Bouteflika. Par la suite, ils affirment qu'il (le P/APC) n'est plus qualifi� pour diriger une municipalit� comme Bordj-Mena�el et exigent par cons�quent sa destitution. Etrangement, aucune revendication touchant le quotidien des citoyens de la localit�, notamment l'�tat des routes, l'�clairage public, les �coles primaires non gard�es, d�laiss�es et sujettes � des vols, les d�molitions apr�s le s�isme qui n'en finissent pas... figurent parmi les pr�occupations des r�dacteurs de cette lettre. De son c�t�, le premier magistrat de la commune, entour� de l'ensemble de son ex�cutif, nous confie qu'il n'avait suffisamment communiqu� ni avec la soci�t� civile r�elle ni avec la presse. Par la suite, M. Amara, �lu sur la liste du FLN, entre dans le vif du sujet en d�clarant : "Je d�fie quiconque de prouver qu'il y a eu mauvaise gestion et dilapidation des biens de la collectivit� ou d'utilisation de mon institution � des fins partisanes. Que les citoyens de la commune sachent que nous lan�ons des consultations pour des contrats de 50 000 DA !" Ce � quoi le docteur Ouzeriat, �lu FFS, apporte son approbation. Pour le P/APC, toute cette agitation cache des int�r�ts claniques : "L'UNFA et l'UNJA n'existent m�me pas dans notre commune et voil� qu'elles signent cette lettre !" s'�tonne-t-il. Selon lui, des entrepreneurs — il nous cite des noms — font pression pour des paiements des travaux r�alis�s par la pr�c�dente APC dans l'opacit�. "Comment pourrais-je effectuer des r�glements de factures qui n'ont ni bons de commande ni ordre de services ?" dit-il. Il est question de 4.406.941,53 DA d'impay�s. M. Amara n'a pas manqu� de brosser un tableau s�v�re d� � la gestion tr�s difficile de sa localit�, l'apr�s-s�isme et le manque de moyens financiers. Il faut rappeler que dans cette commune 1 495 logements ont �t� class�s rouge et 2 782 autres diagnostiqu�s entre le vert II et l'orange IV. A ces difficult�s s'ajoutent les d�molitions non faites � cause des entraves induites par la copropri�t� de certaines b�tisses, la double expertise r�alis�e par le CTC, les commer�ants sinistr�s... Le chef de da�ra, M. Mebarki, communicatif � souhait, reste serein. "Nous �coutons les citoyens porteurs de revendications l�gitimes et quand ceux-ci se trompent nous leur expliquons ce que permet la loi." Pour lui, en d�pit de la r�alisation de tous les projets affect�s � la commune, c'est ind�niablement le d�veloppement � long terme de la municipalit� qui pose probl�me. "C'est aux �lus de cr�er, par des initiatives que leur permet la loi, une dynamique en faveur de l'investissement et, par cons�quent, de ce d�veloppement." Il nous a en outre inform� que le wali a accept� de recevoir une d�l�gation de ces citoyens dans le courant de l'apr�s-midi.