Ce jeudi, la ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication, Mme Houda Feraoun, est venue à Oran au niveau du Centre de développement des satellites (CDS), pour exprimer des félicitations méritées, dit-elle, à l'équipe d'ingénieurs algériens qui ont réalisé le lancement, avec succès, de trois satellites algériens Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat 1N, au mois de septembre 2016. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - La cérémonie d'encouragement des chercheurs et ingénieurs de l'agence spatiale algérienne a permis aux présents de suivre une présentation des trois projets de satellites algériens lancés avec succès. L'occasion de rappeler que «la mise en orbite de ces satellites, réalisés et testés par des ingénieurs algériens au niveau du Centre de développement des satellites (CDS) d'Oran, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme spatial national horizon 2020, adopté par le gouvernement, et qui vise, à travers ces instruments stratégiques, à renforcer les capacités de l'Algérie en matière d'observation de la Terre au service du développement durable et du renforcement de la souveraineté nationale». Durant cette présentation, les chefs de projet et le responsable de mission ont indiqué que l'exploitation en orbite est de 5 ans pour ALSAT- 1 B/2B et de 1 an pour ALSAT-1N. Durant son discours inaugural, la ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication a lu un message du premier ministre, Abdelmalek Sellal, adressé à toute l'équipe d'ingénieurs et de chercheurs qui ont contribué au lancement de ces trois satellites. Le premier ministre a exprimé sa fierté face au travail accompli, précisant que l'Etat algérien accorde une importance capitale à ce domaine spatial et encourage toutes les initiatives allant dans le sens de la maîtrise des différentes applications au service du développement durable et pour renforcer la souveraineté nationale. Très fier de l'équipe qui a mené ces trois projets, le directeur général de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), Azzedine Oussedik, a tenu à préciser que tous les ingénieurs qui ont travaillé sur ce projet sont issus de l'université algérienne et les satellites sont des produits intégrés en Algérie, précisera-t-il. «Nos ingénieurs continuent à rester modestes parce que le plus dur reste à faire, l'avenir sera de maîtriser les sous-systèmes, c'est-à-dire dans le sens de l'émergence de l'industrie spatiale qui se fera, je l'espère, grâce à l'appui du politique et du ministère de tutelle. La venue et les encouragements de Mme la ministre nous comblent et nous serons à l'image de la confiance qui nous a été témoignée par les hautes autorités.» L'intervenant a fait savoir que les premiers résultats sont révélateurs d'une motivation grande de la part des ingénieurs et de la fraîcheur de leur jeunesse. Pour la ministre, la fierté est avant tout envers la jeunesse algérienne et toutes les réalisations de l'université algérienne. Et de dire «ces derniers temps, trop de discours ont été relayés concernant la crise économique et concernant la capacité de l'Algérie à surmonter cela, je dis à ceux-là que l'Algérie peut venir à bout de toutes les crises».