En acceptant de driver l'US Biskra, Mounir Zeghdoud, l'ex-défenseur central de l'USMA et de l'EN, a étrenné ses galons d'entraîneur en chef. Une reconversion qu'il souhaitait pour rester dans le monde du foot après avoir raccroché les crampons. Celui que l'on a surnommé le «Laurent Blanc algérien» évoque son nouveau métier, l'EN et l'USMA, dans cet entretien. Le Soir d'Algérie : En acceptant de driver l'US Biskra, vous étrennez votre nouveau métier d'entraîneur en chef. C'est très différent de celui de joueur ? Mounir Zeghdoud : Il y a une différence énorme. Etre entraîneur, c'est avoir plein de responsabilités. Le joueur n'est responsable que sur le terrain. Et ce qui est parfois frustrant pour l'entraîneur, c'est que durant le match, il ne peut pas changer le cours des événements parce qu'il n'est pas sur la pelouse. Quel est votre objectif cette saison avec l'US Biskra ? Notre objectif, c'est uniquement le maintien. C'est une équipe qui vient d'accéder et nous ne pouvons pas espérer mieux. Le tirage des 32es de finale de la Coupe vous propose un déplacement à Annaba pour affronter l'USMA qui est co-leader du groupe est en DNA. La Coupe d'Algérie n'est pas du tout un objectif mais c'est un match qu'on prendra au sérieux. On se concentre surtout sur notre championnat. Que pense l'ancien international que vous êtes de la défaite de l'EN face au Nigeria ? L'EN n'a pas été à la hauteur. Elle s'est procuré quelques occasions mais après le match nul concédé face au Cameroun à Blida, c'était le match à ne pas perdre. Hélas, cette défaite compromet nos chances de qualification à la prochaine coupe du monde. Vous pensez que tout est perdu ? Non, au contraire, rien n'est perdu mais ce sera très difficile de se qualifier. Il faudra être capable de gagner toutes les rencontres. Et encore, avec treize points en total, la qualification n'est pas certaine parce qu'on défend les résultats des autres adversaires. Certains disent qu'on aurait dû garder gurcuff. Qu'en pensez-vous ? Non, c'est un faux problème. Même quand Gurcuff était là, on a trouvé à redire. Il est parti et on a tourné la page. Je le répète, maintenant, c'est aux joueurs de réagir pour gagner tous les matchs qui restent à jouer. Parlons de l'USMA dont vous avez été un grand défenseur central et qui n'arrive toujours pas à gagner une Coupe d'Afrique. Vous croyez que cette saison sera la bonne ? Moi, je constate que nos clubs ont hissé leur niveau sur le plan africain. Il y a trois ans, l'ESS a remporté la Champions League. Ensuite, l'USMA est parvenue en finale de cette même compétition. Et cette année, le MOB a atteint la finale de la Coupe de la CAF. Oui, mais une finale ça se gagne et en ce qui concerne l'USMA, ce n'est pas encore fait. Moi, je crois qu'avec les moyens dont elle dispose et son effectif, l'USMA peut le faire. C'est une question de confiance et de volonté. Lorsque vous étiez joueur, on vous surnommait le «Laurent Blanc algérien». Oui, je m'en souviens très bien. Est-ce que vous rêvez d'une carrière d'entraîneur aussi brillante que celle de Laurent Blanc qui a remporté plusieurs titres avec Bordeaux puis avec le PSG ? C'est une question de mektoub. Pour le moment, je débute dans ce métier et je fais mes classes en essayant d'apprendre.