Gardien de but longiligne et agile, Malik Asselah a fait les beaux jours du NAHD et de la JSK avant d'atterrir cette saison au CRB où il a raté le début du championnat à cause d'une blessure. Il devrait être de retour lors du prochain et périlleux déplacement à El-wEulma, où le Chabab aura besoin de son autorité dans la surface et de ses parades. Point de situation courtois avec un néo-belcourtois. Le Soir d'Algérie : Où en êtes-vous avec votre blessure ? Malik Asselah : Ce n'est plus qu'un mauvais souvenir. J'ai recommencé à m'entraîner et en principe, je suis opérationnel. Comment avez-vous vécu les malheurs qui se sont abattus sur votre ancien club la JSK, comme la mort d'Ebossé et les sanctions ? Je n'ai pas à commenter les sanctions infligées à un club où je ne joue plus. Mais, où vous avez passé plusieurs saisons ? Oui, d'accord. Bien sûr j'ai été affecté par la mort d'Ebossé. C'est une tragédie à laquelle on ne peut pas être indifférent. Plus que les sanctions, moi je préfère me lamenter sur la perte d'un joueur et je dis que c'est dommage pour la JSK qui ne méritait pas un tel malheur. Vous avez opté pour le CRB cette saison. Quel est votre objectif ? D'abord redorer le blason du CRB. C'est une équipe pratiquement renouvelée entièrement et on travaille pour la hisser vers le haut. Sur un plan personnel et avec la venue d'un nouveau sélectionneur, vous pensez toujours à l'EN ? Porter le maillot national est le rêve de tout joueur et bien sûr que j'y pense. Maintenant, je suis au CRB et comme il y a un nouveau sélectionneur, je vais tout faire pour atteindre mon but d'autant plus qu'il a l'air de s'intéresser sérieusement à notre championnat puisqu'il supervise des rencontres et qu'il vient de tenir une réunion avec des entraîneurs de clubs. Deux défaites dont une controversée contre l'USMA, une victoire et un nul, tel est le premier bilan du CRB. Qu'en pensez-vous ? On ne va pas se cacher derrière l'arbitrage comme contre l'USMA. Le mieux c'est de nous remettre en cause, de nous autocritiquer pour en tirer les leçons et continuer à travailler. Maintenant, il ne faut pas oublier que le Chabab actuel est une équipe avec de nombreux nouveaux joueurs et qu'il faut du temps pour tisser des automatismes et de la cohésion. Dans combien de journées de championnat pensez-vous que vous aurez trouvé de la cohésion ? Je ne sais pas, jusqu'au jour où il y aura un déclic et un match-référence. C'est une question de temps et il faut être patient. Un déplacement à El-Eulma puis la visite de l'ASO Chlef, voilà un calendrier pas très favorable... C'est le calendrier et on n'y peut rien. Les dirigeants visent la première moitié du championnat. Qu'en pense le vestiaire ? Je crois qu'il est encore trop tôt pour fixer un objectif précis. L'équipe est nouvelle et il n'est pas possible de se prononcer sur ses capacités réelles dès maintenant. A vingt-huit ans, vous avez connu de nombreux entraîneurs étrangers et locaux. Que pourriez-vous nous dire sur Victor Zwunka ? Je n'aime pas parler des entraîneurs parce que pour moi, ce sont les joueurs qui font une équipe. Mais sans entraîneur, il n'y a pas d'équipe. La mission de l'entraîneur s'arrête lorsque le match démarre. Ensuite, si l'équipe ne tourne pas, c'est la faute aux joueurs. Alors si le CRB ne tourne pas, faudrait-il blâmer uniquement les joueurs ? Quand on gagne, on est les plus beaux et quand on perd on est les nuls, c'est normal, c'est le foot. Mais c'est souvent le coach qui saute en cas de défaite ? Mais c'est toujours le talent des joueurs qui fera la différence. Mourinho n'aurait jamais pu obtenir de bons résultats s'il n'avait que des joueurs médiocres sous sa coupe.