La Sonatrach et l'italienne Eni ont conclu, hier à Rome, un important accord de coopération stratégique dans les différents domaines de la chaîne des hydrocarbures. Une importante délégation de la Sonatrach, conduite par le P-dg Amine Mazouzi, s'est rendue au siège de l'Eni pour parapher tous les projets d'accords conclus le 22 septembre dernier en Algérie, à l'occasion de la visite du CEO Claudio Descalzi. Au-delà des accords qui renforcent la coopération à long terme entre les deux compagnies aussi bien dans le secteur de l'Amont que sur les contrats d'approvisionnement en gaz, il a été retenu le principe de l' extension du partenariat à de nouveaux segments du secteur de l'énergie, notamment le renouvelable et l'Activité Aval (raffinage et pétrochimie). Un échange d'expertise dans ces domaines devra permettre à la partie algérienne d'accéder aux dernières technologies détenues par le partenaire italien. Et, comme attendu, l'Eni s'est engagée à accompagner la Sonatrach dans l'effort d'intensification de l'activité d'exploration des hydrocarbures. Un plan détaillé de cette coopération devra être annoncé très prochainement et portera sur les champs pétroliers et gaziers concernés par cette opération conjointe. La présence du directeur général adjoint de la Sonatrach, chargé de la commercialisation aura été d'un apport important, puisqu'il a défendu le dossier algérien et obtenu de la partie italienne un engagement pour l'achat d'importantes quantités de gaz, transportées par le gazoduc sous-marin (Enrico Matei) qui traverse la Tunisie. Outre ce succès réalisé dans le dossier de l'approvisionnement de l'Italie par le gaz algérien, Omar Maliou a négocié un important accord avec l'Eni portant sur la coopération dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL). La compagnie italienne Eni est présente en Algérie depuis 1981. Elle est présente aujourd'hui dans pas moins de 32 permis d'exploitation minière, notamment dans le bassin de Berkine et MLE où elle a beaucoup investi dans les installations de CAFC. La production totale de l'Eni dans ces champs est estimée à plus de 100 mille barils équivalent pétrole par jour. Entre 2010 et 2015, Eni a investi dans le développement d'hydrocarbures à hauteur de 11,5 milliards de dollars, soit 26% des investissements réalisés par les compagnies internationales en Algérie. De ce fait, Eni assure toujours sa place de premier investisseur étranger dans le domaine des hydrocarbures en Algérie. Par ailleurs, Eni achète du gaz naturel de l'Algérie en grande quantité. Depuis le début de l'année, elle a importé environ 9,7 milliards de mètres cubes, ce qui représente 16% de la consommation de gaz en Italie.