La démonstration de force à laquelle ont appelé les syndicalistes du groupe SNVI n'a pas eu lieu. Elle a été reportée suite à l'intervention du secrétaire général de l'UGTA, qui a reçu hier une délégation des cadres syndicaux du groupe SNVI. Abder Bettache -Alger (Le Soir) - Etaient également présents à cette rencontre les secrétaires généraux des fédérations des travailleurs de l'industrie et de l'Union locale de Rouiba. Selon des indiscrétions, Abdelmadjid Sidi-Saïd aurait exprimé son soutien aux doléances exprimées par les représentants des travailleurs. Il leur a même indiqué que des mesures d'urgence seront prises avant la fin de l'année par les pouvoirs publics. D'ailleurs, on apprend que le ministre de l'Industrie compte prendre, dans les prochains jours, des mesures portant changement à la tête du groupe SNVI. Pour rappel, le syndicat du groupe SNVI avait rendu public avant-hier un communiqué dans lequel il est porté à la connaissance de «l'ensemble des travailleuses et travailleurs que les pouvoirs publics et les instances syndicales se sont engagés pour la prise en charge du conflit que traverse le groupe SNVI et que le dénouement interviendra dans le courant du mois de décembre 2016». Et pour appuyer cette revendication qui date depuis des mois et qui avait fait l'objet de deux démonstrations de force les 23 octobre et 2 novembre derniers, le syndicat du groupe SNVI, ajoute la même source, a lancé un «appel à l'ensemble des syndicalistes des filiales et unités du centre pour observer un sit-in de protestation le mercredi 30 novembre (hier, ndlr) devant la direction générale du groupe SNVI pour exprimer leur détermination à faire aboutir les engagements pris avec les travailleurs». Cette décision a été prise à l'issue de la réunion extraordinaire du syndicat du groupe en présence des syndicalistes des filiales et des unités du centre. Dans le dernier communiqué du groupe SNVI, «les syndicalistes demandent encore une fois aux pouvoirs publics de désigner à tous les niveaux de nouveaux managers compétents et dynamiques en mesure de relancer l'activité». Le syndicat fait allusion au P-dg du groupe et aux directeurs des filiales, dont il exige le remplacement pour avoir failli à l'application des plans d'investissement financés par l'Etat. «Nous demandons le départ de tous les dirigeants et nous exigeons leur remplacement par des gens compétents qui sont en mesure de redresser l'entreprise et nous donner du travail», lit-on encore.