Le problème soulevé par les syndicalistes de la SNVI, appuyés par les milliers de travailleurs est sur le point d'être définitivement réglé. Hier, le premier responsable de l'ex-Sonacome a reçu au siège du département de l'industrie et des mines les responsables de ce dernier et leur a remis un dossier, dans lequel sont contenus les besoins financiers de l'entreprise «pour la relance effective de l'appareil de production au sein de la SNVI». Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La lutte et la mobilisation syndicale ont fini par porter leurs fruits. Selon des sources syndicales sûres, le département de l'industrie et des mines est sur le point de donner son accord pour un prêt bancaire (budget de fonctionnement) avoisinant les 10 000 milliards au profit du groupe SNVI. Cette somme qui sera versée en trois tranches est destinée à la relance de l'activité des quatre filiales du groupe sur les trois années soit, à échéance 2018. Il s'agit des filiales de Tiaret, de Sidi Moussa, de la carrosserie et des véhicules industriels (VIR) de Rouiba. Selon nos sources cette hypothèse est des plus plausibles, sachant qu'au milieu des années 2000, la SNVI avait perçu un premier plan de sauvetage avoisinant les 5 milliards sur une année. L'information nous a été confirmée par le secrétaire général du syndicat du groupe SNVI, M. Bouadjadja Amar, qui a évité pour sa part d'avancer le moindre chiffre tant qu'aucune information officielle n'a été communiquée. Toutefois il a tenu à exprimer son soulagement quant à l'imminente décision qui sera prise dans les prochaines heures par les pouvoirs publics. En effet, cet argent débloqué au profit du groupe SNVI lui permettra de relancer son activité et par conséquent «respecter ses engagements pour les 3 000 véhicules commandés pour 2018». Mieux encore, les 7 500 travailleurs du groupe SNVI sont appelés à doubler d'efforts «à compter de la semaine prochaine pour finir de livrer les 700 véhicules dont le taux d'avancement de la production avoisine les 85%. Selon le secrétaire général du syndicat du groupe SNVI, «il ne manque que quelques pièces pour réceptionner cette importante commande, dont le délai est fixé à la fin de l'année en cours». Pour l'année 2016, le groupe SNVI est appelé à respecter l'échéance de la livraison de 1 250 unités, dont des camions, des tracteurs, des bennes, des citernes etc. Pour notre interlocuteur, «notre client nous fait confiance et par conséquent, nous devons respecter nos engagements. Les travailleurs du groupe SNVI conscients de l'importance de l'enjeu travailleront sans relâche pour faire honneur à notre entreprise et aux responsables qui ont donné suite à nos doléances». Et d'ajouter : «Nous avons les moyens humains et matériels pour relever le défit et être à la hauteur de nos attentes». Il est à noter que la clientèle du groupe SNVI se recrute notamment dans les institutions de l'Etat à l'image des ministères de l'Intérieur, de la Défense, de l'Agriculture, des Ressources en eau et autres entreprises économiques telles Naftal, Sonatrach, Seaal». Selon nos sources, le dossier remis au ministère de l'Industrie et des Mines devrait être validé en fin de semaine «à la grande joie des travailleurs, des syndicalistes et des cadres gestionnaires du groupe SNVI». Il est à souligner que le groupe SNVI emploie 7 500 travailleurs, dont 80% ne dépassent pas les 35 ans, alors que le nombre de cadres-ingénieurs est de 1 000 travailleurs tous sortant des universités et instituts algériens. Pour rappel, au lendemain des échauffourées qui ont marqué la zone industrielle de Rouiba, le syndicat du groupe SNVI annonçait dans une déclaration publique qu'ils «ne céderont devant rien pour défendre ce qui était dans un passé récent l'un des fleurons de l'industrie algérienne». «Compte tenu de l'urgence de la situation, les représentants des travailleurs lancent, encore une fois, un appel aux pouvoirs publics pour prendre en charge toutes leurs inquiétudes et amorcer avec toutes les compétences de l'entreprise et le partenaire social un débat serein et constructif pour la relance dans les plus brefs délais de l'activité afin de garantir le devenir de l'entreprise», lit-on dans le document. Face à cette situation, les pouvoirs publics ont aussitôt réagi afin de trouver une solution, d'où la mise en place d'un plan d'urgence.