Un litige entre la Sonatrach et les acheteurs français a conduit à une baisse des livraisons algériennes en GNL (gaz naturel liquéfié), qui a eu un impact direct sur la production de l'électricité dans l'Hexagone. Hier, l'exploitant français du réseau de gaz, GRTgaz, a carrément accusé la Sonatrach d'avoir annulé plusieurs commandes destinées à l'approvisionnement de ses stocks tout en évoquant une situation de force majeure en Algérie. L'exploitant GRTgaz a tenté d'expliquer que l'Algérie connaît des problèmes de réduction de la production et que cela s'est répercuté sur l'alimentation en cargaisons de GNL du sud de la France. Du côté algérien, on évoque plutôt un litige qui a incité la Sonatrach à réduire la fréquence de ses cargaisons de GNL vers la France, tout en continuant à assurer le minimum, à savoir trois à quatre cargaisons par mois. Du reste, la Sonatrach a eu recours au complexe GNL d'Arzew pour assurer les livraisons françaises, généralement livrées par celui de Skikda qui se trouve actuellement en phase de maintenance. Dans cette situation de vagues de froid en Europe, les cargaisons de gaz se font de plus en plus rares. Les opérateurs français n'arrivent plus à s'approvisionner sur le marché du spot, plutôt détourné vers les pays asiatiques où la plus-value est plus importante. Selon nos sources, tout le dispositif d'exportation de gaz devrait être rétabli au début de février avec l'apport de quantités additionnelles de gaz, destinées notamment au marché européen, autant à travers les gazoducs que par cargaisons de GNL.