En succédant à Mohamed Henkouche à l'ASM Oran, Djamel Benchadli a confirmé son surnom de «Pompier» en signant une victoire inattendue sur le terrain du CA Bordj-Bou-Arréridj, un prétendant à l'accession. Mais pas le temps de savourer que se profile la réception d'un autre prétendant, la JSM Béjaïa. Le Soir d'Algérie : Votre équipe a créé la surprise en allant s'imposer à Bordj face au CABBA qui est un prétendant à l'accession. Djamel Benchadli : J'avoue que je me serai contenté d'un match nul. Toutefois, avec tout le respect que je dois au CABBA et à son entraîneur, Abdelkrim Bira, je n'ai rien vu d'extraordinaire chez cette équipe à part les balles arrêtées. Un confrère présent au stade prétend que vous avez gagné contre le cours du jeu. Etes-vous d'accord ? Non, pas du tout. Après avoir inscrit le premier but, l'équipe du CABBA s'est recroquevillée derrière pour essayer de garder le résultat. A ce moment-là, nous, on voulait égaliser et on a fait le jeu et on a été finalement récompensés pour nos efforts et notre tactique. Cette victoire est importante car elle vous rapproche à six points de l'US Biskra, le 3e, et si vous battez la JSMB qui est 2e vous reviendrez à quatre points des Bougiotes... Ecoutez, les dirigeants de l'ASMO ne m'ont pas exigé l'accession cette saison. Par conséquent, je n'ai aucune pression. Notre objectif premier demeure le maintien et la redynamisation du groupe pour le remettre sur les rails après une série de mauvais résultats. Certains journalistes vous ont surnommé le «Pompier». Vous acceptez ce surnom ? Oui, je les comprends, ils m'ont surnommé ainsi parce que, dans le passé, j'ai réussi à sauver des équipes. Et notamment le MCO ? Oui, avec le MC Oran, la situation était pire que celle qui prévaut à l'ASMO. Donc confiant pour la suite ? Confiant dans la mesure où on n'a pas de pression pour jouer l'accession. Les dirigeants m'ont affirmé que seul le maintien les intéressait pour que je puisse travailler à long terme et préparer l'équipe pour la saison prochaine. En outre, j'ai à ma disposition de jeunes joueurs et il faut les libérer en évitant de leur mettre la pression. D'ailleurs, j'ai fait entrer trois espoirs en attaque face au CABBA, et en jouant libres, ils ont inscrit deux buts. L'EN n'a plus d'entraîneur. Quelle est votre position dans l'éternel débat, coach étranger ou local ? Etranger ou local, c'est un faux problème. L'équipe nationale mérite un entraîneur de renom quelle que soit sa nationalité. Il faudrait qu'il ait de l'expérience et qu'il sache parler le français pour une meilleure communication avec les joueurs. Mais, à mon avis, on a perdu trop de temps. Que voulez-vous dire ? Si nous avions une fédération et une DTN solides, on n'en serait pas là. On parle encore de joueurs indisciplinés et pourtant on se demande comment on en arrive là. En principe, un joueur sélectionné doit être non seulement performant sur le plan technique et tactique mais aussi sur un plan moral, sinon autant se passer de lui, même si c'est un «crack». On évoque parfois un entraîneur qui soit un véritable meneur d'hommes. Quand j'entends cela, je m'étonne et je dis que l'important, c'est de nous ramener un entraîneur compétent et lui, il saura ce qu'il faut faire.