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Tendances
AUGMENTATIONS, ELECTIONS ET AMBITIONS
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 02 - 2017


Youcef Merahi
[email protected]
Aujourd'hui, il sera question des augmentations qui nous pompent le porte-monnaie, des élections qui réveillent des appétits de pouvoir et des ambitions qui aiguisent l'esprit de rente de beaucoup de prétendants au fauteuil de parlementaire. Il est vrai que la scène nationale s'anime un tant soit peu ; des partis affûtent leurs armes, des candidats se bousculent au portillon pour dégoter une place. C'est dire que des ambitions se déclarent au grand jour ; il y a de quoi. Il est question d'un salaire mirobolant, surtout pour le smicard, des primes de logement et de restauration. Mieux encore, un bonus est offert en fin de mandat. Il y a de quoi tenter le dernier des tocards en politique, surtout qu'il n'a levé la main que pour dire « oui » et se faire oublier ; ici, l'ambition paraît malsaine ; mais, elle ouvre des perspectives de statut social.
Franchement, en ce qui concerne les augmentations, je vais en parler, même si tout a été dit sur cet aspect coercitif de la loi de finances. Les Algériens tentent de s'adapter, tant bien que mal. Plutôt mal que bien, il faut en convenir. Les Algériens ne parlent que de ça. De quoi ? Des augmentations, a gma ! O le miracle de l'officialisation de tamazight ! Il faut s'y mettre désormais. Puis, l'année en cours sera une année exceptionnelle pour cette dimension identitaire. Ce n'est pas moi qui le dis ; c'est une voix officielle et autorisée qui le proclame haut et fort. Je m'égare, pardi. Excusez-moi, les digressions ont parfois du bon, notamment pour mettre un peu de sel dans cette foire fouille nationale. Et les augmentations, alors ? Oui. Je disais que l'Algérien tente de s'adapter ; il n'achète plus d'une manière compulsive, comme avant. Il diminue les quantités, sauf pour le pain. J'ai assisté à une scène marrante chez mon épicier habituel ; un quidam rentre pour s'acheter un morceau de «kachir» rouge, quelques grammes d'olives, une petite bouteille de gazouz et une banane. Pesé, emballé, en cinq sec ! Mon épicier ne plaisante pas ; hop, le client est servi et passe à la caisse. Combien ? Tant. J'ai vu l'Algérien froncer les sourcils. Un problème ? Oui, le prix. Mon épicier lui détaille la facture. Quoi ? 75 dinars la banane. Une seule banane ? Oui, une seule. Pas tout le régime, ya kho ! Je me suis retenu un moment. Et j'ai piqué un fou rire. Wech ddek ? Un kilo ? C'est 750 dinars. Comme le corbeau de la fable, il jura qu'on ne le reprendra plus. Alors, monsieur le ministre du Commerce, mettez la banane sur la liste noire ; le smicard ne peut plus se l'offrir ; on lui conseille de se rabattre sur le yaourt national ; c'est meilleur ; et ce n'est pas exotique. Un autre quidam a choisi deux gousses d'ail et une tomate, par économie. Pas par radinerie. Il a pratiquement payé une fortune, le pauvre. Les gousses d'ail lui ont coûté 140 DA et la tomate (je précise, une belle tomate bien rouge) à 80 DA. Supposez qu'il prenne un kilo de ces ingrédients de base ; faites le compte à ma place ; le calcul mental n'a jamais été mon fort. Je vous le disais bien que je me marrais, il y a au moins de l'ambiance dans nos épiceries. On se relâche. On se laisse vivre. De plus, nos gouvernants nous apprennent à être économe ; elle n'est pas belle, l'Algérie ?
Je me marre, également, avec les élections. Surtout quand on nous dit qu'il est impossible d'apurer la liste électorale. J'ai toujours pensé qu'impossible n'était pas algérien. Où est l'esprit d'Om Dourman ? Si le ministère de l'Intérieur met en place une révision exceptionnelle de quinze jours, c'est qu'il est possible de nettoyer ladite liste. Qu'est-ce qu'il y a qui ne va pas, ya kho ? Il suffit de barrer tous les électeurs décédés, un point barre. Et de barrer ceux qui ont changé de résidence, d'une commune à une autre, ou d'une wilaya à une autre. Dire qu'il est impossible de faire ce travail qui doit être le pain quotidien de toute une direction me fait marrer. Il y a 48 directions pour ce faire, n'est-ce pas ? Et 5 ans de battement entre une élection et une autre, diantre. Pourquoi attendre la veille d'une élection pour poser un problème pareil ? On révise une liste électorale au quotidien. Au quotidien du quotidien, pour être très clair. Il y a les registres de décès pour cela et le registre des changements de résidence. Le reste relève d'une volonté politique de dépasser la bureaucratie, rien d'autre. Pourquoi donc me priver de me marrer ?
Je me marre aussi de cette ambition qui court les rues de nos villes et campagnes. Il n'y a rien de moche dans le fait d'être ambitieux, je vous rassure. Mais encore faut-il avoir les moyens de son ambition. Les moyens intellectuels, d'abord. Ensuite, de la probité, de l'honnêteté et la volonté de travailler pour la collectivité. Pas pour un groupuscule d'affamés. On a assez parlé de la chkara qui sous-tend l'ambition politique des uns et des autres. Tous les partis en parlent, y compris ceux du pouvoir. Dans ce cas d'espèce, les profils sont malvenus. Il y a tromperie sur la marchandise. Puis, il n'y a pas beaucoup d'Algériens qui connaissent leur député, sauf au moment des affichages de liste et au moment des résultats. Win hiya dik la permanence ? Je me marre quand je les vois s'agiter, quêtant le quitus du parti. Je me marre quand je les vois faire «susucre» avec les électeurs. Je me marre du concept de quota des sièges. Je me marre quand je vois la bombance avant et après les élections. Je me marre quand j'entends les promesses édéniques des partis. «Et le peuple opère en marge», crie le poète. Par contre, je me marre moins quand je vois un Parlement suivre un autre, bissé comme pas possible, et quand je vois des partis décrier ces élections pour, en définitive, y être. Personnellement, je n'y crois pas trop au Parlement à venir ! Du copier-coller.


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