Quelques success stories d'entreprises allemandes en Algérie ont été présentées hier au forum d'affaires algéro-allemand. Lyas Hallas-Alger (Le Soir) - En marge de la 6e réunion de la commission mixte algéro-allemande tenue hier à l'hôtel El Aurassi à Alger, un protocole d'accord a été signé entre le géant allemand Henkel et l'Algérienne des phytosanitaires (Alphyt), filiale d'Asmidal, pour la création d'une joint-venture spécialisée dans la fabrication des insecticides. Un autre partenariat qui s'ajoute à l'actif de Henkel, présent dans le pays depuis l'année 2000 où il a eu à relancer les usines de l'ex-Enad grâce à des investissements de l'ordre de 9,6 milliards de DA. Cette success story de Henkel et ses détergents en Algérie –avec à la clé la moitié de sa gamme de produits commercialisés en Algérie est le produit de l'innovation de sa division algérienne de recherche & développement–, a été présentée par le président de la filiale algérienne Jean Feminier lors du forum d'affaires Algérie-Allemagne tenu dans le même hôtel. Henkel Algérie qui a cédé ces deux usines de l'ouest à un consortium d'entrepreneurs algériens tout en restant partenaire technologique et fournisseur, emploie 750 personnes et se place comme leader sur le marché algérien des détergents avec 20 milliards de DA de chiffre d'affaires. Outre Henkel, c'est le partenariat de Daimler avec le ministère de la Défense nationale (MDN) dans l'industrie mécanique, le projet de Volkswagen en association avec Sovac à Relizane ainsi que le constructeur des parcs photovoltaïques Belectric. Le partenariat entre le MDN et Daimler qui donné lieu à la création de trois entreprises : La société algérienne de fabrication des véhicules Mercedes-Benz (SAFAV-MB), la société algérienne pour la production des poids lourds l'Algerian Motors Service, a été présenté par Ismaïl Krikou, DG de l'usine de Tiaret. Les usines de montage des véhicules Mercedes-Benz atteindront bientôt la deuxième phase du projet où la production sera portée à 15 000 véhicules par an. Quant à Belectric, qui est née comme une start-up en 2001 avant de prendre de l'envergure et se déployer dans plusieurs régions du monde considère l'Algérie comme un marché stratégique et compte, selon son représentant dans les zones francophones, Jochen Meyer, consolider sa présence dans le pays avec le lancement imminent du programme des énergies renouvelables en Algérie qui porte sur l'installation de 4 000 mégawatts dans une première phase. Mourad Oulmi, patron de Sovac a détaillé, lui, le business plan de sa filiale de production qui devrait assembler à Relizane 12 000 véhicules en 2017 avant de porter sa production à 30 000 véhicules en 2018 et à 100 000 véhicules en 2022. Le taux d'intégration devrait tourner autour de 15% pour la première phase du projet (2017-2019) et elle sera, a-t-il projeté, portée à 40% au bout de la deuxième phase (2020-2022). Le volume global des investissements allemands en Algérie a atteint 24 milliards de DA selon le DG de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Anid), Abdelkrim Mansouri. Ce n'est pas beaucoup mais, vu la faiblesse des investissements directs étrangers (IDE) en Algérie d'autant qu'ils se dirigent essentiellement vers le secteur des hydrocarbures, l'Allemagne reste un des premiers investisseurs hors hydrocarbures. Les officiels des deux pays, le ministre algérien de l'Industrie et des Mines Abdesselam Bouchouareb et le vice-ministre allemand auprès du ministre fédéral de l'Economie et de l'Energie Uwe Karl Beckmeyer, ont insisté sur le développement des partenariats dans les secteurs des équipements, de l'énergie et de la pétrochimie. «L'Allemagne est un pays qui a accompagné l'industrie algérienne dès son indépendance, et ce partenariat se renouvelle aujourd'hui», a conclu Bouchouareb.