Candidat au comité exécutif, Mohamed Raouraoua n'a pas réussi à gagner face au Marocain Fouzi Lekjaâ, battu sévèrement 7 voix contre 41 par son adversaire direct. Mohamed Raouraoua avait sans aucun doute commis des erreurs stratégiques dans le choix des alliances. Taxé à l'avance comme étant un proche d'Aïssa Hayatou, ce dernier l'a emporté avec lui dans sa chute, et pourtant «El Hadj» espérait vivement conserver son poste au comité exécutif de la CAF pour la zone Nord. Se projetant dans ses déclarations lors de la dernière assemblée générale de la CAF, Mohamed Raouraoua s'est abstenu de se représenter à l'élection de la FAF, pour se vouer entièrement à son job au sein de la CAF. Pour la première fois depuis 2004, année où il a été élu au comité exécutif, Raouraoua joue et perd. Echec prévisible Un revers attendu dès lors que le président sortant de la FAF s'est retrouvé très esseulé dans cette élection, sans soutien. Depuis la débâcle de l'équipe nationale lors de la dernière CAN au Gabon, le président de la FAF est devenu l'homme à battre et critiqué de toute part, Raouraoua quitte l'Algérie pour trouver refuge en France. Raouraoua n'a pas eu le temps nécessaire pour revenir à Alger et mettre sur pied sa stratégie pour l'élection de la CAF. À son tour, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali, se dresse lui aussi contre Raouraoua. El Hadi Ould Ali avait appelé le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, à rendre des comptes aux pouvoirs publics, suite à l'élimination «précoce et humiliante» de la sélection nationale de football de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2017) au Gabon. Une sortie médiatique du ministre qui confirme le lâchage de Raouraoua. Les erreurs d'«El Hadj» Calculateur, manipulateur, Raouraoua a toujours agi en amont. Par son sens de l'organisation, l'ancien responsable de l'Anep a réussi à doter la FAF de plusieurs structures qui sont un acquis d'une grande utilité, aussi une aisance financière jamais atteinte, au point de contribuer activement dans l'emprunt obligataire national au même titre que les associations patronales. Mais le plus grand échec de Raouraoua demeure le championnat local, un championnat très faible. Raouraoua n'a jamais réussi à réanimer le football local, son seul souci étant de briller à l'international, notre championnat est devenu un repère de médiocrité. Chaque week-end a son lot de scandales, des matchs retard à la pelle, un calendrier difficilement respecté, il n'y a plus de constance au sein de notre football. Des clubs phares comme le MCA, JSK, MCO, CSC etc. qui devraient être des locomotives du football national et un vivier de l'équipe nationale sont pour la plupart confiés à des présidents opportunistes qui se servent au lieu de servir. D'autres écoles de formation, comme le RCK, l'USMH, l'ASMO, le NAHD luttent pour leur existence, et ne forment plus de joueurs préférant «acheter» des joueurs subsahariens. Mohamed Raouraoua n'a pas su investir dans le football national ou n'a pas pu le faire, car il se trompait souvent dans le choix des hommes, la plupart de ses serviteurs étaient hypocrites, dépourvus de courage de critiquer ou de contester ses actions.