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FOOTBALL REPRESENTEE PAR SEPT MEMBRES AU SEIN DES COMMISSIONS PERMANENTES DE LA STRUCTURE DIRIGEE PAR HAYATOU
L'Algérie à la recherche de son statut à la CAF
Le football algérien conserve une certaine aura au sein de l'instance du Camerounais Issa Hayatou. Après la débâcle essuyée après l'échec du dossier de candidature algérienne à l'organisation de la CAN-2017, finalement confiée au Gabon, il était attendu que l'Algérie perde du terrain sur le concert africain. A commencer par la présence de membres algériens au sein des différentes commissions permanentes et autres organes de gestion de la CAF. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) -Hormis l'entrée de Kader Berdja à la commission des médias de la CAF présidée par le Béninois Anjorin Moucharafou, ainsi que la sortie de Belaid Lacarne de la structure arbitrale de la Confédération africaine, le football algérien a conservé les postes qu'il avait obtenus en 2013, au lendemain du congrès de Marrakech, en 2013. Ce qui ne lui donne, pour autant, que très peu de force quand il s'agit de défendre la cause du football algérien, clubs et sélections mais pas seulement. En effet, à bien voir les commissions où sont postés les Mécherara, Kerbadj, Sadi, Bouzenad et autre Zefzef, l'on s'aperçoit qu'il s'agit là de missions purement administratives. Sans grande influence sur les aspects liés au développement du football algérien, non plus. Il faut, à ce titre, noter l'absence de toute représentation algérienne au sein des structures techniques de la Confédération de la commission d'arbitrage (au niveau continental et zonal), du football féminin, de beach-soccer et Futsal, de la commission technique et développement, de celle de gestion du système d'octroi des licences-clubs CAF, la commission médicale, du fair-play et de responsabilité ainsi que des jurys disciplinaires et d'appel de l'instance africaine. En quoi en définitive, être membre d'une commission juridique, des médias, du marketing et des finances peut aider le football algérien ? Dans les rouages de la CAF, de telles missions sont ponctuelles liées aux compétitions (clubs et nations) organisées sous l'égide de la Confédération africaine. L'activité dans ces commissions génère des profits personnels directs. Les fédérations ne tirent aucun profit. L'Algérie qui disposait (déjà) de sept membres dans lesdites commissions n'a pu surclasser la fédération du Gabon dont la représentation au sein de la CAF se limite à quelques strapontins au sein des structures d'organisation de la CAN «seniors» et des compétitions interclubs. Dans les coulisses, les Gabonais se sont montrés plus persuasifs que leurs homologues algériens. L'échec du dossier algérien lors de l'attribution de la CAN-2017, et celle de 2019 confiée au Cameroun, pays fortement représenté dans les commissions sensibles de la CAF, est la conséquence de cette représentative «light». A titre d'exemple, que peut apporter au football un Mohamed Mécherara depuis la commission des finances de l'instance africaine ? Rien ! La CAF n'a plus les moyens pour financer des projets Goal à la manière de la Fifa. Idem pour la majorité des autres représentants algériens au sein des commissions permanentes. En fait, seul le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, exerce une fonction qui a un poids certain dans la prise des décisions. Membre du comité exécutif, président de la commission juridique, et membre de plusieurs autres structures, l'ancien membre du CE de la Fifa ne peut, toutefois, forcer le destin d'une instance continentale bâtie sur le trafic d'influence et les intérêts occultes. Une interrogation, pour conclure : sur quelles bases la CAF choisit les membres de ses différentes commissions ? La réponse à cette question pourrait éclairer bien de lanternes à propos des limites de la représentation algérienne au sein des structures confédérales.