Près de 500 exposants représentant 38 pays, plusieurs firmes internationales, de grands groupes et diverses PME prennent part depuis hier, et ce jusqu'au 24 du mois en cours, au 7e Napec (North Africa Petroleum Exhibition &Conférence) qui a lieu au centre des conventions d'Oran. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Inauguré en présence du représentant du premier ministre hier, les participants au 7e NAPEC représentaient les grandes compagnies comme Sonatrach, Anadarko, Statoil, ENI, Petrolceltic, GE, Baker Hughes, Siemens, Dupont et des entreprises productives dans la sous-traitance et divers services. Prenant la parole, M Sid Ali Betata, président de Alnaft (agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) a souligné l'importance du développement du domaine minier et des hydrocarbures qui consiste, dit-il, «d'une part, à développer des réserves mises en évidence jusqu'à maintenant en vue d'augmenter nos capacités de production et d'autre part, à intensifier l'effort d'exploration pour mettre en évidence de nouvelles découvertes d'hydrocarbures». L'objectif étant d'asseoir une base de réserve nationale d'hydrocarbures qui permet, ajoute-t-il «de garantir l'approvisionnement à long terme du pays et de maintenir la position de l'Algérie comme fournisseur d'énergie et acteur important et fiable sur la scène pétrolière et notamment gazière». D'où l'importance du partenariat qui constitue pour l'Algérie un axe stratégique et important pour développer le domaine minier et les hydrocarbures. Abordant ce qu'il qualifie de caractère cyclique du marché pétrolier marqué, dira M. Betata, par une tendance baissière depuis les trois dernières années, ceci a sévèrement affecté l'activité dans le monde pétrolier à travers la planète. «Ainsi, les pays producteurs ont vu leurs recettes baisser sensiblement et les compagnies pétrolières ont également baissé de plus de 50% l'enveloppe budgétaire destinée à l'exploration. Ce qui explique le peu d'engouement de ces opérateurs à aller vers certains projets à travers le monde qui sont des plus risqués». Ce qui aura comme conséquence à moyen terme, dira l'intervenant, de voir les fondamentaux du marché connaître un déséquilibre sensible suite à la diminution des investissements dans l'amont en matière de renouvellement des réserves et de développement des capacités de production. «Face à ces défis, nous avons le devoir de réagir ensemble et d'ajuster notre stratégie opérationnelle.» Récemment nommé à la tête de Sonatrach, le nouveau président-directeur général M. Abdelmoumen Ould Kaddour n'a pas pu prendre part à cet évènement, en raison d'un agenda serré nous dit-on, mais il a toutefois délégué M. Fettouhi Ahmed, vice-président LRP, Sonatrach, afin de prononcer son discours pour l'occasion. «Le monde connaît ces dernières années un bouleversement du marché énergétique avec des conséquences sur l'économie générale et l'industrie pétrolière en particulier. On enregistre à travers le monde un ralentissement des investissements, des annulations de projets sur toute la chaîne des hydrocarbures, et une reconfiguration du paysage énergétique mondial», dit-il. Le P-dg de Sonatrach dira que «dans cette conjoncture particulière, Sonatrach grâce à l'appui des pouvoirs publics entend consolider ses investissements dans toute la chaîne des hydrocarbures afin de pérenniser la sécurité énergétique du pays, participer au développement des énergies renouvelables, contribuer au financement de la diversification de l'économie nationale et maintenir ses parts de marché à l'international». Durant ces quatre jours les participants prendront part à des conférences commerciales et techniques «consacrées à l'exploration et la production, la technologie de forage et les pipelines, en plus d'une conférence stratégique axée sur les opportunités d'affaires en Afrique du Nord. Le Napec offre une plateforme unique pour le Networking, les échanges et le dialogue constructif pour promouvoir et prospecter les opportunités d'investissement dans la région», dira Djaâfar Yacini, président de Napec, qui estime que «ces principaux acteurs mondiaux sont réunis autour d'objectifs convergents ayant trait à la promotion des énergies, un enjeu vital pour l'avenir des futures générations».