De nombreux citoyens des différentes communes de la wilaya de Aïn-Témouchent décrient les problèmes de leurs localités et lancent un appel aux autorités concernées pour intervenir et résoudre leurs problèmes en ce début de printemps, pour que les citoyens retrouvent leur quiétude dans leurs localités. En premier lieu, les habitants de la ville de Chaâbat El-Leham, distante de 4 bornes kilométriques du chef-lieu de wilaya, ont présenté avant- hier une pétition dans laquelle ils soulèvent le problème du rejet des eaux usées de l'abattoir communal dans la nature. D'après les pétitionnaires, une odeur nauséabonde se dégage dans les alentours, sans oublier la pollution de l'environnement en ces premières journées du printemps. Les citoyens disent qu'ils ont saisi les autorités locales à travers plusieurs correspondances mais aucune suite positive n'a été donnée. Les vacanciers de la plage de Sidi-Djelloul, dans la localité de Sidi Safi, ont été surpris par la situation dramatique du petit pont qui accède à l'horizon bleu. Cet ouvrage est dans un état déplorable, les crues et les boues ont obturé les canaux et les eaux stagnent en sa surface et coupent l'accès menant vers la grande bleue, pourtant les autorités concernées sont au courant. Au chef-lieu de wilaya Aïn-Témouchent, la ville qui est visitée par des centaines de personnes quotidiennement est dépourvue de toilettes publiques, ce qui fait que les visiteurs à cette ville, notamment la gent féminine, trouvent d'énormes difficultés pour accomplir leur besoin naturel. En outre, ces difficultés se remarquaient quotidiennement chez les malades chroniques, diabétiques, hypertendus et autres. Curieusement, cette ville qui disposait de trois toilettes publiques situées au centre-ville durant les années 1970 ont malheureusement, été démolies par les pouvoirs publics et remplacées tardivement par d'autres implantées à la périphérie de la ville sans aucune utilité publique. Dans l'autre coin de cette charmante ville, et plus précisément, dans la zone d'activité, un autre douar a poussé au vu et au su des responsables de cette ville, les familles en détresse sociale vivant sous des baraques en plastique et en bric-à-brac et autres détritus de matières organiques dans des conditions misérables interpellent les pouvoirs publics pour les reloger dans des habitations publiques locatives décentes avant l'entrée de l'été parce qu' elles craignent d'autres incidents similaires à celui du quartier El-Graba qui a coûté la vie à trois personnes suite à un incendie criminel, il y a de cela trois ans. Une jeune femme, Goumbri Fatiha, a eu le courage d'avouer : «Mes enfants et moi vivons dans une seule baraque. Nous souffrons à longueur d'année. En hiver, du froid et des maladies conséquentes et en été de la chaleur suffocante et du risque des reptiles, insectes et des chiens errants. J'étais victime de hogra depuis le séisme de 1999, j'ai été lésée d'un toit alors que les autres sinistrés ont été relogés, j'ai déposé un dossier pour un logement social depuis 2001. La commission a attribué à des postulants classés après moi, conclut-elle.» Dans les localités de Aoubellil et Aghlal,le calvaire du transport persiste encore, depuis longtemps, les citoyens réclament une ligne de transport public directe pour se rendre au chef-lieu de daïra de Aïn-Kihel pour s'approcher de leur administration. Actuellement, les citoyens sans véhicules particuliers sont contraints d'aller jusqu'à la ville de Aïn-Témouchent pour prendre une autre ligne à destination de Aïn-Kihel, ce qui est qualifié par les concernés de fatigant et coûteux. Pour des raisons sécuritaires, la commune de Aïn-Kihel, située sur le littoral, qui a servi à la harga durant quelques années, ses citoyens demandent une Sûreté urbaine ou une brigade de gendarmerie car c'est une localité d'une extrême sensibilité géographique et mérite d'être sécurisée, estiment les notables de cette commune. Durant la période estivale, elle devient très fréquentée par les estivants et touristes se rendant à la plage. Au sud- est de la ville de Aïn-Témouchent, les jeunes dans la localité d'El-Hassasna se plaignent du chômage, cette commune à vocation rurale est dépourvue d'usines ou entreprises pouvant créer des postes d'emploi, de chantiers de bâtiment ou de projets de développement, les citoyens réclament des postes d'emploi dans le cadre du dispositif étatique social. Pour les jeunes filles, la situation est pire. Privées d'emploi et de mouvement, elles sont enfermées dans leurs domiciles en raison du manque de centre de formation et d'apprentissage pour s'occuper.