Le Front de libération nationale met ses troupes en état d'alerte, en prévision de la toute proche campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain. «Vous êtes une armée en civil. Vous êtes les dignes héritiers de l'ALN. Vous devez être fiers de représenter le FLN», lancera, d'ailleurs, le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, en direction de l'ensembles des candidats têtes de liste ainsi que des 120 mouhafedhs réunis, hier, au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique, Cerist, de Ben Aknoun à Alger. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Dans son discours d'ouverture des travaux, le chef du parti majoritaire insistera longuement sur l'impératif de coordonner le travail sur le terrain, entre les candidats et les responsables du parti au niveau des wilayas. «La culture du zaâimisme doit être bannie des rangs du parti. La campagne électorale est l'affaire de tous : les candidats, les bureaux des mouhafadhas et les kasmas. Les parlementaires aussi doivent s'impliquer, chacun au niveau de sa wilaya. Tout cela, en coordination, bien sûr, avec le comité central et la direction du parti.» Après sa tournée l'ayant mené successivement à Sétif, Aïn Témouchent, Médéa et Ghardaïa, pour tenir des regroupements régionaux avec les candidats et les responsables locaux du parti, Ould Abbès s'est donc attaqué, hier, aux derniers réglages nécessaires lors de cette rencontre nationale pour déblayer le terrain. «Je tiens, ici, à mettre en garde contre toute tentative de déstabilisation du FLN. Car la stabilité du FLN signifie la stabilité du pays. Le FLN, c'est la colonne vertébrale de l'Etat. Il ne faut jamais oublier les années 1990, avant la venue du Président Bouteflika. Certains oublient l'enfer du terrorisme que nous avons vécu. Ils oublient Remka, Bentalha et tout ce que nous avons enduré.» Pour le SG du FLN, la stabilité est une ligne rouge et il réitérera ses positions phares : «Le FLN est le dépositaire de l'indépendance de l'Algérie. C'est Krim Belkacem qui a signé les accords d'Evian au nom du FLN. C'est également le FLN qui a construit le pays. Vous devez être fiers d'appartenir à ce parti. Certes, il y a eu des erreurs. Mais nous assumons tout. L'actif et le passif.» Sur sa lancée, le SG du FLN harangue encore ses candidats. «Pour la campagne électorale, soyez offensifs. Offensifs, mais pas agressifs. Car cela ne fait pas partie de notre culture. Mais n'oubliez jamais que vous avez un bilan dont vous devez être fiers. J'ai ici tous les chiffres des différents secteurs. Vous devez être fiers du bilan que nous allons défendre. C'est le bilan du président de la République et président du parti, Abdelaziz Bouteflika.» Djamel Ould Abbès, qui conduit, effectivement, le parti présidentiel, un parti qui domine l'exécutif, le Parlement et les assemblées locales, se montre très confiant pour le rendez-vous du 4 mai. «Notre objectif n'est pas seulement de gagner cette élection. Je suis certain que nous allons gagner. Mais notre objectif majeur est d'obtenir une majorité absolue. Une majorité qui va garantir la stabilité pour le pays.» En parallèle à la campagne partisane proprement dite, le FLN lancera très prochainement, aussi, une grande campagne de sensibilisation en faveur de la participation aux prochaines élections. Une soixantaine d'associations seront mobilisées à cet effet. «Nous promettons au Président une participation d'au moins 50%», lançait Ould Abbès qui estime que le nombre de partis qui participent à cette élection, 54 au total, est en soi un signe qui ne trompe pas quant à la confiance qu'ont ces mêmes partis aux garanties données par Bouteflika et la nouvelle Constitution.