Le secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould Abbès, est catégorique : «Le seul responsable de ce dossier des élections et des candidatures est le SG (du parti ndlr). Et la seule commission qui s'en occupe est celle composée par le bureau politique élargi à des cadres dont quatre ministres.» Il s'agit de la commission des 26 membres qui avait élu domicile à l'hôtel Moncada de Ben Aknoun. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Seule cette commission est responsable des élections. Il n'existe aucune autre commission. C'est la seule et unique commission, officielle et informelle», ajoutera encore Ould Abbès, ironique, en réponse à une question relative à l'existence d'une commission chargée des candidatures au FLN au niveau de la présidence de la République. Cette déclaration a été faite, hier au cours d'un point de presse animé par le secrétaire général du FLN, en marge d'une audience qu'il accordait à une délégation du parti communiste chinois, au siège du parti à Hydra. Naturellement, ce point de presse avait été quasi exclusivement consacré au sujet phare de l'actualité nationale immédiate, les élections législatives du 4 mai prochain. Le parti majoritaire braque sur lui tous les regards, en cette période cruciale de la confection des listes électorales, lui qui contrôle l'Assemblée ainsi que le gouvernement où il détient pas moins de seize ministères en plus du Premier ministère. Le parti que préside, faut-il le rappeler, Abdelaziz Bouteflika en personne, ne laisse indifférents ni les observateurs, ni les prétendants à la candidature ! Ces derniers sont d'ailleurs au nombre de 6 228 ! Dans le lot, des ministres en exercice, comme Tahar Hadjar à Tiaret, Abdelkader Ouali à Mostaganem, Ghania Idalia à Blida, Abdelouahab Nouri à Batna et Aïcha Tagabou à Illizi. Des candidatures lourdes qui suscitent la méfiance des partis de l'opposition. «J'ai discuté avec nos ministres. Je tiens à rassurer qu'ils n'utiliseront jamais les moyens de l'Etat pendant la campagne électorale. Par contre, le parti, lui, mettra tous ses moyens à leur disposition». Ceci dit, ajoutera Ould Abbès, «le président de l'Instance indépendante, Abdelouahab Derbal, a déclaré publiquement que quiconque utiliserait les moyens de l'Etat pendant la campagne sera sévèrement sanctionné. Le connaissant très bien pour avoir travaillé avec lui au sein du gouvernement, je peux vous assurer qu'il va effectivement veiller au grain» poursuit le SG du FLN. Dans de précédentes déclarations, Ould Abbès affirmait régulièrement que son parti gagnera assurément les prochaines élections. En a-t-il été rassuré ? «Rassuré ? Ce n'est pas le terme que j'emploierai, moi. Non ! pas du tout. Je dirai plutôt que je suis assuré !» C'est sa réponse à une question d'un confrère à ce propos. Il s'explique. «Je suis assuré de la victoire par le fait, d'abord, que nous sommes la première force politique du pays. J'ai, par ailleurs, bien étudié la carte sociologique ainsi que la carte politique du pays. Je suis d'autant plus confiant, que jamais l'opération de confection des listes de candidature ne s'est déroulée dans la sérénité, la transparence et la démocratie que cette fois-ci». Ould Abbès élargira son propos à la situation générale du parti qui, depuis 2003, n'a jamais cessé de connaître une multitude de crises et de secousses. Jusqu'au 22 octobre 2016 et le départ de Ammar Saâdani, les «mouvements de redressements» avaient toujours rythmé la vie interne du FLN. Ce à quoi fera allusion l'actuel secrétaire général lorsqu'il affirmera que «de manière générale, cela fait des années que notre parti, le FLN, n'a connu une telle sérénité et une telle stabilité». En partie, «grâce à notre décision d'ouvrir le droit à la candidature à l'ensemble des militants, les 6 228 dossiers de candidature qui nous sont parvenus ont tous fait l'objet d'un examen minutieux et ont été tous traités selon des critères bien précis». En amont, la contestation avait été réellement contenue dès fin octobre et le dialogue engagé avec les anciens contestataires comme Amar Tou, Rachid Harraoubia, Abdelaziz Ziari, Mohamed Séghir Kara, etc., et qui ont tous rejoint le parti. «L'état de santé du président Bouteflika est tout à fait ordinaire» Le secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould Abbès a affirmé, hier, au cours d'un point de presse animé au siège du parti à Hydra que «l'état de santé du président Abdelaziz Bouteflika est tout à fait ordinaire. Son état de santé est normal et il exerce ses activités de manière tout à fait ordinaire», répondra-t-il à une question d'un confrère à propos de ce sujet, si sensible, et que «le report» de la visite officielle de la chancelière allemande, Angela Merkel a relancé depuis quelques jours. C'est la première déclaration émanant d'une voix officielle du pouvoir sur cette question. L'actuel SG du FLN est, en plus, l'un des plus proches fidèles du patron d'El-Mouradia.