Ses poèmes, dixit André Bonet, «nous invitent à prendre le large, envoûtés par notre musique intérieure qui ne demande qu'à jaillir à son tour». Instant furtif est le troisième ouvrage de Hamid Larbi, après Eclissi di mezzalune, paru en Italie en 1997 et Ce champ de mots, paru en France en 2007. L'instant d'une lecture poétique a beau être furtif, il n'en laisse pas moins une impression, à vrai dire, durable. Furtif instant est un recueil de poèmes de Hamid Larbi paru dernièrement aux éditions Levant, en France. L'ouvrage, préfacé par André Bonet, est riche d'une trentaine de poèmes d'une inégale dimension, alternant avec de belles calligraphies en tifinagh de Smaïl Metmati. Comme pour mieux souligner cette relation amoureuse entre la poésie et la peinture, la couverture du livre est décorée d'une belle œuvre picturale de Robert Lobet. Une énigme ? Les poèmes de Hamid Larbi n'ont pas de titres. Le poète algérien, certainement, laisse le soin au lecteur de déchiffrer lui-même les vers et de leur donner le titre qui lui vient à l'esprit. «J'ai fait l'expérience de les lire à haute voix, sur l'une des plus belles et célèbres mélodies de Haendel, Ombra mai fu. Un enchantement irréel dans le calme d'une nuit sans vent. Chacun pourra faire la même expérience qui permet d'approfondir la pensée du poète. Du Bellay nous a appris que la poésie consistait à chanter son mal. On peut dire avec Hamid Larbi que ses poèmes rendent notre mal plus supportable... même pour de furtifs instants», écrit, dans la préface de l'ouvrage, André Bonet, président du Centre méditerranéen de littérature. Instant furtif est le troisième ouvrage de Hamid Larbi, après Eclissi di mezzalune, paru aux Editions Cuec en Italie en 1997 et Ce champ de mots (éditions Levant, France, 2007). Journaliste et poète, Hamid Larbi est natif d'Alger, ville où il passa son enfance. En 1992, les chemins ne le mènent pas à Rome mais à Milan, au nord de l'Italie. Six années plus tard, il repart sur les routes vers Montpellier, ville du midi de la France où il vit depuis 1998. Les voyages formant les hommes et la jeunesse, Hamid Larbi reprend de plus belle sa plume de pèlerin, lui l'ancien journaliste au quotidien Alger républicain. Ses poèmes, dixit André Bonet, «nous invitent à prendre le large, envoûtés par notre musique intérieure qui ne demande qu'à jaillir à son tour». Terminons, en vers et contre tous s'il le faut : «Un hiver ensoleillé Un regard abasourdi Par une lumière du ciel Qui se brise au crépuscule Comme un aveugle enfermé Et des mots déformés Par une voix du temps Et par un voile devant.»