«Je ne suis pas à Béjaïa pour faire des promesses fumeuses. Je viens avec du concret et pour preuve, toutes ces réalisations économiques que chacun peut observer», a lancé, d'emblée, Djamel Ould-Abbès, le secrétaire général du FLN, lors d'un meeting animé hier au TRB. Une déclaration vite démentie dans le discours de Ould-Abbès qui s'est plutôt livré à une saga de promesses. «Aidez-nous à faire du FLN la première force du pays et je vous promets cinq ministres de Béjaïa», promet Ould Abbès tout en annonçant que la réalisation d'un CHU est «déjà acquise et que la pose de la première pierre interviendra très prochainement». Même sur le plan sportif, Ould-Abbès s'est engagé à aider les deux clubs de la région, le MOB et la JSMB, à «se propulser dans la cour des grands». Avec un discours à la carte, le patron du FLN a plaidé en faveur «du rejet du régionalisme». «En Algérie, il n'y a pas d'Arabes, ni de Kabyles, il y a des Algériens. Il n'y a pas de Kabylie sans l'Algérie et pas d'Algérie sans la Kabylie», a-t-il martelé tout en mettant en exergue «les acquis de tamazight consacrée dans la Constitution comme langue nationale et officielle par Bouteflika». Devant les militants et sympathisants de son parti, le premier responsable du FLN a mis également l'accent sur «l'engagement» du président de la République, Bouteflika, depuis son arrivée au pouvoir en 1999 «au service du développement économique du pays et sa stabilité, a-t-il souligné. «3 400 000 logements ont été construits et distribués à travers le territoire national. L'Algérie est le seul pays au monde à construire et distribuer gratuitement des logements», note Ould-Abbès dans son intervention. Dans son discours, Ould-Abbès n'a pas manqué également de glorifier son parcours politique et son engagement durant la guerre de Libération. Avant de conclure son intervention, l'orateur a appelé les militants de son parti à mener une campagne électorale «propre et éviter l'insulte et l'invective». «Il faut être offensif et pas agressif», recommande Ould-Abbès tout en rappelant les orientations du chef de l'Etat pour des «élections transparentes et honnêtes». Evoquant le cas du candidat du FLN pour les législatives, Djouder, qui n'a pas donné, pour rappel, signe de vie depuis le 30 mars dernier, Ould-Abbès espère que le candidat «reviendra à sa famille sain et sauf». A. Kersani ... ET À TIZI-OUZOU Un petit tour puis s'en va C'est par un tas d'interrogations que s'est conclu le meeting, le premier du genre de cette campagne, à travers lequel le premier responsable du parti au pouvoir est venu à Tizi-Ouzou plaider la cause de la liste conduite par le député sortant et vice-président de l'APN, Saïd Lakhdari. Des interrogations du fait que venant du secrétaire général du FLN, le discours a été d'un contenu on ne peut plus «léger» et expédié en quelques minutes. Fatigué par le périple de ces premiers jours de campagne qui l'ont conduit d'Est en Ouest ? Probablement, mais quoi qu'il en soit, jeudi à Tizi-Ouzou qu'il visitait pour la 51e fois, a-t-il insisté à préciser, Djamal Ould-Abbès s'est limité à un petit cours d'histoire qui lui a permis de rappeler que le FLN révolutionnaire a vu le jour en Kabylie et que le document sanctionnant les accords d'Evian ont été paraphés du côté algérien par un digne fils de la région, Krim Belkacem. Après avoir usé de la désormais sacro-sainte formule qui dit «il n'y a pas de Kabylie sans l'Algérie et il n'y a pas d'Algérie sans la Kabylie», le secrétaire général du FLN s'est donc adonné à un bref cours d'histoire sur l'apport de la Kabylie au mouvement national puis à la guerre de Libération. Puis, il se contentera d'énumérer quelques projets sectoriels engagés ici et là à travers la wilaya et par la même occasion d'évoquer le deuxième CHU dont la réalisation a été mise entre parenthèses par les pouvoirs publics à cause de la situation financière difficile qui s'est imposée au pays. Un hommage au président de la République expédié en direction d'un auditoire aussi peu en verve que l'orateur, et à ce dernier d'adresser quelques mots en direction de ces abstentionnistes qui font de Tizi-Ouzou la dernière wilaya du pays sur le plan du taux de participation. «Nous ne sommes pas un parti supérieur, mais nous sommes l'Etat, nous sommes spécifiques», les toisera-t-il avant d'exhorter les Tizi-Ouzéens à aller voter pour consacrer l'alternance entre l'ancienne génération «qui tire à sa fin» et la nouvelle génération «mais pas n'importe laquelle». Ainsi s'est achevé le tour de Djamal Ould-Abbès en Kabylie non sans avoir mis ses ouailles devant un sacré challenge «récolter 10 des 15 sièges échus à la wilaya de Tizi-Ouzou».