Le club phare de la ville de Tlemcen retrouve le second palier du football national, deux ans après l'avoir quitté, au terme de la saison 2014/2015. Un beau résultat, surtout que le WAT avait entamé cette ascension il y a quelques mois déjà. Derrière cette accession, une stratégie menée par un homme et son équipe, Souleïman Nacereddine, le président du club. Il répond à nos questions. En toute franchise, dites-nous si vous aviez pensé à l'accession quand vous avez pris les rênes du WAT ? «D'emblée, je vous dirai non. Mon principal objectif était d'abord de réorganiser le club qui volait en éclats. C'est le travail que j'avais entamé avec mon équipe. Sachez qu'on avait un groupe de jeunes hétérogène et qu'il fallait le rendre homogène, tant sur le plan moral, physique que technique. Nous avons démontré que notre méthode était fructueuse puisque nous terminons pour le moment le championnat, avec 20 matchs sans défaite, soit 15 victoires et 5 nuls». Vous avez donc obtenu des résultats... «Effectivement, notre politique de formation a donné ses fruits. Avec M. Houti qui est cadre du sport, nous avons réussi à être représentatifs au plan national. A titre d'exemples, nous avons les U18 qui sont arrivés jusqu'aux 1/4 de finale et les U20 qui sont actuellement leaders du championnat avec 3 points d'avance sur la JS Saoura». Avec cette accession, allez-vous rester un club amateur ? «Là est le problème. Maintenant, il faut réfléchir sur l'aspect juridique qui répondrait au futur et à la réorganisation du club. Il nous faut, pour le moment mettre sur la balance les aspects positifs et négatifs, suite à quoi une solution sera trouvée incessamment avec toutes les différentes structures qui gèrent notre football». Vous avez eu des difficultés au plan financier pour accéder ? «Et comment ! Nous avons réussi grâce à l'apport de M. Le wali, du président de l'APC de Tlemcen ainsi que de membres de l'équipe dirigeante tels que Bensfia, Ghamadi et aussi Brixi qui a régularisé les premiers mois des salaires des joueurs. Le seul sponsor, à savoir Maghreb Emballage nous a été également d'un grand secours». Pour suivre la cadence en Ligue 2, il faut recruter, n'est-ce pas ? «Pour être clair avec vous je vous dirai que le recrutement se fera en fonction des moyens du club». Vous allez maintenir ce staff ? «Je ne suis pas de ceux qui travaillent en individuel. A l'heure actuelle, le championnat n'est pas terminé et cette option est l'affaire d'une collégialité que nous avons intronisée dans le club. A la fin de la saison, nous allons faire une évaluation du travail accompli par le staff technique et c'est dans l'intérêt général que nous prendrons une décision». A quand la fête ? Il nous reste 4 matchs et nous n'avons pas d'argent pour organiser une fête, au cas où les autorités le décident, on est preneur.