La volte-face de Messaoud Koussa observée lors de la rencontre Zetchi-arbitres, lundi au CTN/FAF de Sidi Moussa, laisse la porte ouverte à toutes les supputations. Celle notamment des critères présidant au choix des membres d'une liste pour concourir durant les élections. Messaoud Koussa, ancien arbitre au passé connu et reconnu, ne peut être quelqu'un de manipulé. Son vécu sur les terrains du football et dans les rouages des institutions du football ont forgé chez lui une réputation d'homme à principes. Difficile, pour ne pas dire impossible, de pousser l'ex-chevalier du sifflet à commettre des erreurs que lui-même sanctionnait à ses heures de gloire. Dans les arènes du football où il a passé une trentaine d'années, Aâmi Messaoud a fait de son mieux pour ne léser personne, ni aucune équipe quel que soit son rang. Depuis qu'il a été rattrapé par l'âge, laissant tomber son sifflet et sa tenue noire, le personnage n'en a pas perdu de son autorité. Membre de la CFA pendant douze années (1993-2005), inspecteur et observateur au niveau de la FAF et de l'UAFA, Messaoud Koussa a quitté l'arbitrage pour enfiler le costume de président d'une Ligue, celle de sa wilaya d'origine (Sétif), là où il a accompli l'essentiel de sa carrière de footballeur, d'arbitre puis de gestionnaire. Ses nouvelles missions au niveau de la Ligue de wilaya de Sétif sont venues confirmer son engagement à servir le football et les footballeurs. Et le candidat Zetchi n'a pas manqué d'aller le «recruter» pour en faire un «collaborateur» de choix au sein de son équipe fédérale. Difficile de faire la fine bouche quand on a affaire à quelqu'un qui, depuis 1963, fait du sport-roi une seconde nature. 54 ans de militantisme qu'il fallait rentabiliser. Premiers contacts, premiers couacs Intronisé au bureau fédéral de la FAF, Messaoud Koussa se savait lancé dans un terrain miné. Surtout qu'il était prédestiné à occuper le poste de président de la commission fédérale d'arbitrage. Une structure qui a «bouffé» beaucoup de monde parmi le personnel issu du corps arbitral. Feu Abdelkader Aouissi, Rachid Medjiba, Abderrahmane Bergui, Belaïd Lacarne et d'autres encore ont connu des «fins malheureuses», livrés qu'ils étaient à la vindicte du public et des présidents de clubs. Messaoud Koussa appréhendant de subir un tel affront dès sa prise de fonction annoncera à qui voulait l'entendre qu'il actionnera son plan de sauvetage de l'arbitrage. «Je n'assumerai toutes mes prérogatives qu'à partir de la saison prochaine», assurait-il dans une déclaration à nos confrères de Liberté juste après la répartition des tâches effectuées lors de la première réunion du nouveau BF de la FAF. M. Koussa avait, en quelque sorte, validé la décision du président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, de laisser Mokhtar Amalou à la tête de la cellule de désignation des arbitres des matchs du championnat des Ligues 1 et 2. Pourtant, quelques jours plus tard, lors de la rencontre initiée par M. Zetchi à l'adresse des arbitres d'élite, l'inévitable clash s'est produit. Messaoud Koussa ayant mal apprécié que les deux assesseurs de Mokhtar Amalou, en l'occurrence MM. Benali (ex-évaluateur au niveau de la CFA) et El-Hadi Serier (président de la CRA de la Ligue régionale d'Alger) soient présents à cette réunion, a fini par quitter l'amphithéâtre Omar-Kezzal du CTN/FAF de Sidi Moussa non sans avoir annoncé à Amalou qu'il ferait le «grand ménage» au niveau de la structure fédérale d'arbitrage au moment opportun. Soit dès la fin de cet exercice. Selon des indiscrétions, l'intronisation de Mohamed Bichari et Benarous serait la première mesure préconisée par le nouveau président de la CFA. Ce qui a, semble-t-il, fait réagir Mokhtar Amalou qui aurait fait savoir à son interlocuteur qu'il s'emploierait fermement pour demeurer à son poste, non sans faire remarquer à Koussa ses dernières «intrusions» dans la désignation de certains arbitres en instance de confirmation à l'occasion des matchs de la DNA à l'exemple du dernier WAT-RCBOR. Les membres du BF divisés ? Ce clash qui rappelle tristement l'épisode malheureux survenu lors de la réunion de travail jeudi dernier, entre le nouveau DTN, Fodil Tikanouine et son chargé de la formation et non moins ex-DTN par intérim, Tewfik Kourichi, lequel a fini par démissionner, semble diviser les membres du nouveau bureau fédéral. Ceux-ci semblent décidés à saisir l'occasion de leur prochaine réunion statutaire prévue le 30 avril pour exiger la fin de mission de Mokhtar Amalou et sa cellule. Une demande qui risque de buter sur le veto du président Zetchi mais surtout son 1er vice-président, Rebbouh Haddad qu'on dit à l'origine de la conformation de Mokhtar Amalou au poste de président de la cellule de désignation.